Ligue Europa : surclassé 3-0 à Bergame, l'OM éliminé par l'Atalanta aux portes de la finale

Une semaine après son match nul convaincant au Vélodrome, l'Olympique de Marseille est passé à côté de sa demi-finale retour à Bergame (0-3), jeudi.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain - Envoyé spécial à Bergame
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le dépit du Marseillais Pierre-Emerick Aubameyang après le deuxième but de l'Atalanta, le 9 mai 2024 à Bergame. (MARCO BERTORELLO / AFP)

Si le Belem est arrivé en un seul morceau, mercredi à Marseille, le navire OM a lui coulé de toutes parts, jeudi 9 mai, à Bergame. Passé complètement au travers de sa demi-finale retour de Ligue Europa face à l'Atalanta, l'Olympique de Marseille n'a jamais rallumé sa flamme européenne, et s'est logiquement incliné 3-0 au Gewiss Stadium, face à des Bergamasques nettement au-dessus, dans tous les domaines du jeu. Les Marseillais ne disputeront pas une quatrième finale de Ligue Europa.

Émoussé après une saison éreintante, l’équipage marseillais savait que, pour garder le cap sur Dublin, il devrait être au moins aussi agressif, jeudi, que lors de son match aller convaincant (1-1). "Il va falloir faire le même match, voire mieux, si on veut l'emporter ici. On est prêts. On sait qu'on est à un match de jouer une finale de Coupe d'Europe. Donc on va tout donner pour l'emporter", promettait ainsi Jordan Veretout, à la veille de la rencontre. Mais ces promesses n'ont pas été tenues.

Un OM incapable de tenir la distance

En tout et pour tout, l’OM y a cru quelques secondes, au Gewiss Stadium. Le temps de voir Iliman Ndiaye prendre la profondeur en début de seconde période, et de tenter un lob face au gardien italien, auteur d’une sortie hasardeuse. Après ces quelques secondes qui ont paru une éternité, le coup de patte de l’attaquant marseillais est venu mourir du mauvais côté du petit filet. Le public phocéen ne le savait pas encore, mais l’OM venait de laisser passer sa seule (maigre) opportunité.

Dans la foulée, l’Atalanta Bergame a réalisé le break sur une action d’école, symptomatique du non-match marseillais, avec des défenseurs phocéens à cinq mètres du ballon sur toute l’action, conclue par un plat du pied surpuissant de Matteo Ruggeri dans la lucarne de Pau Lopez (0-2, 52e). Au pied du kop bergamasque, les joueurs de la Dea pouvaient exulter avec leur public : la messe était dite. 

Car même s’il restait quarante minutes à jouer, l’OM avait tellement la tête sous l’eau depuis le coup d’envoi que plus rien ne pouvait faire chavirer l’Atalanta. Finalement, le seul ennemi des Italiens dans cette demi-finale a longtemps été leur inefficacité face au but, même si le but tardif d’El Bilal Touré a donné un relief plus logique au score (90+1e, 0-3). Un déchet dans le dernier geste qui a maintenu le navire phocéen à flots, alors que les vagues bergamasques se succédaient.

Aubameyang porté disparu

Il a aussi fallu un grand Pau Lopez pour écoper, derrière une défense qui fuyait de partout. Grand artisan de cette épopée européenne, notamment face à Villarreal et Benfica, le portier espagnol de l’OM a multiplié les parades face à Zappacosta (19e), De Ketelaere (24e, 36e) et Koopmeiners (34e), quand il n’a pas été sauvé par ses montants (6e, 24e). 

Il n’a en revanche rien pu faire sur l’ouverture du score de Lookman qui, après avoir fait danser Kondogbia, a vu sa frappe déviée par le mollet de Gigot avant de finir au fond (0-1, 30e). Une torpille qui venait logiquement récompenser la domination de l’Atalanta, beaucoup plus incisive et juste techniquement que des Marseillais incapables d’imprimer le même rythme qu’à l’aller, devant leur public. 

A la pause, en dehors d’une frappe au-dessus d’Iliman Ndiaye (14e), l’OM n’avait rien tenté. En seconde période, hormis le lob du Sénégalais, Jordan Veretout a touché le haut de la barre sur un drôle de coup franc, mais c’est à peu près tout. Les changements de Jean-Louis Gasset n’ont rien apporté à une équipe amorphe, à l’image de Pierre-Emerick Aubameyang. Comme si les Marseillais avaient accepté la fatalité de l’élimination, peut-être conscients que c’est dès le match aller qu’ils s'étaient sabordés.

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