Ligue Europa : désillusion pour Nantes, éliminé par la Juventus au terme d’une soirée cauchemardesque
Du rêve au cauchemar, il n’y a qu’un pas et un joueur dénommé Angel Di Maria. Auteur d’un triplé à la Beaujoire, jeudi 23 février, l’Argentin a réduit à néant les espoirs du FC Nantes, éliminé par le club italien en barrages de la Ligue Europa. Après leur match aller en Italie (1-1) il y a une semaine, les Canaris et leurs supporters étaient portés par un élan d’optimisme avant le retour à la Beaujoire.
Le match d’une génération, celui qui devait permettre aux supporters les plus jeunes de découvrir les émotions vécues par les anciens en Coupe d’Europe, a finalement été celui d'un retour sur terre. Le match a basculé en vingt petites minutes, le temps de voir Di Maria tuer la rencontre. "Il a été le meilleur des 22 joueurs au match aller", s'était pourtant méfié Antoine Kombouaré en conférence de presse mercredi.
L’entraîneur nantais doit désormais rire jaune. Après les premières très bonnes minutes nantaises, Di Maria a éteint la Beaujoire d’une frappe enroulée aussi sublime que soudaine (5e). Puis l’Argentin a, à lui seul, provoqué un penalty, l’expulsion litigieuse de Nicolas Pallois et transformé lui-même la sentence (20e). Avec deux buts de retard et un joueur en moins, le scénario de rêve s'est envolé. Il fallait alors un miracle.
La Beaujoire en fusion
Celui-ci n’est pas arrivé, malgré l’activité de Ludovic Blas, auteur de plusieurs frappes non cadrées (8e, 14e), malgré le soutien du stade la Beaujoire. Le public a une nouvelle fois assuré le spectacle dans les tribunes toute la rencontre à défaut de voir les Canaris le faire sur le terrain. L'issue aurait d'ailleurs pu être encore plus corsée, sans la symbiose du moment entre Lafont et ses poteaux. Le gardien nantais, sauvé trois fois par ses montants la semaine dernière, l’a encore été sur la tentative de Filip Kostic (45e+3), avant de repousser celles de Juan Cuadrado (66e) et d'Alex Sandro (75e). Lafont n'a rien pu faire sur le troisième but de Di Maria (79e) qui a achevé les Canaris.
Alors que ce doux rêve d’atteindre les huitièmes de finale de la Ligue Europa s’évanouit, le FC Nantes va revenir à la dure réalité du moment : le club occupe une très terne 13e place en Ligue 1 et va devoir se coltiner Rennes, le Paris Saint-Germain, Nice, Lyon ou encore Monaco lors des prochaines journées. Il reste encore aux supporters nantais la Coupe de France pour rêver. Celle-là même qu’ils ont remporté l’an dernier et qui leur avait permis de vivre cette campagne européenne, qui s’achève dans le fracas du stade de la Beaujoire.
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