Ligue Europa : cinq choses à savoir sur l'Atalanta Bergame, adversaire de l'OM en demi-finale

Quart de finaliste de la Ligue des champions 2020 face au PSG, le club lombard, qui affronte l'OM jeudi, s'est beaucoup transformé.
Article rédigé par Mickaël Caron
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Les joueurs de l'Atalanta Bergame fêtent leur victoire contre Liverpool en quart de finale de la Ligue Europa, le 18 avril 2024 (ISABELLA BONOTTO / AFP)

Ce n'est pas le plus connu des clubs italiens mais un participant régulier aux compétitions européennes depuis la saison 2017-2018, qui égale, avec cette demi-finale de Ligue Europa contre l'Olympique de Marseille, jeudi 2 mai, le meilleur parcours de son histoire. C'est aussi un club avec plusieurs visages connus des supporters français et dont le style de jeu a beaucoup évolué depuis sa dernière confrontation avec un club français, en 2020.

Une défense sereine

Parfois, les chiffres mentent. Si l'Atalanta n'a que la sixième défense de Serie A avec 37 buts encaissés, elle est l'une des trois qui concèdent le moins de situations dangereuses, à peine 3,5 par match en moyenne, d'après une analyse de l'Observatoire du football (CIES) en mars. Seuls la Juventus et l'Inter sont plus hermétiques. Néanmoins, à quatre journées de la fin du championnat, leur moyenne de points (1,73) est en net recul par rapport aux saisons précédentes.

En Europe, les Lombards pointent au septième rang de ce même classement, qui indique un changement de style par rapport à l'équipe très portée sur l'attaque des exercices précédents. Liverpool en a fait les frais au tour précédent : prêts pour une remontada après la gifle 3-0 reçue à l'aller, les Reds n'ont marqué qu'une fois au retour, sur pénalty (1-0).

Sept rescapés du quart de finale contre le PSG en 2020

De l'équipe éliminée par le PSG, en quart de finale de la Ligue des champions en 2020, à Lisbonne (2-1 sur un seul match, dans une formule bouleversée par la pandémie de Covid-19), sept joueurs sont toujours là : le gardien Francesco Rossi, les défenseurs Beram Djimsiti, Rafael Toloi et José Luis Palomino, les milieux de terrain Hans Hateboer, Marten de Roon et Mario Pasalic. L'Albanais Djimsiti est le plus utilisé de la saison (45 matches joués toutes compétitions confondues), les deux derniers le suivent de près. Dans cet effectif cosmopolite, treize nationalités sont représentées.

Gasperini, un dogmatique qui dure

Si son nom a été cité plusieurs fois pour s'asseoir sur un autre banc, y compris celui de l'Olympique de Marseille l'été dernier, Gian Piero Gasperini est en poste depuis 2016. Dans les cinq principaux championnats européens, quatre entraîneurs seulement ont plus d'ancienneté que lui : Franck Schmidt (Heidenheim), Diego Simeone (Atlético de Madrid), Christian Streich (Fribourg) et Jürgen Klopp (Liverpool). Sur la même période, l'OM a usé dix techniciens, intérimaires compris.

Le technicien italien, âgé de 66 ans, n'a jamais abandonné son idée de base, la défense à trois, revenue en grâce depuis quelques saisons, jusqu'en Ligue 1. Son dogme défensif ne lui a pas toujours réussi : il est certain d'avoir été viré de l'Inter Milan en 2011, après seulement cinq matches, pour avoir tenté d'imposer ce schéma tactique alors moins répandu.

Un effectif de valeur égale à l'AS Monaco

Le stade Vélodrome va retrouver plusieurs visages connus. En premier, celui de Sead Kolasinac, défenseur bosnien qui a passé une saison et demie dans la cité phocéenne, jusqu'à l'été dernier. Trois autres éléments sont passés par la Ligue 1 : le défenseur néerlandais Mitchel Bakker (PSG), le milieu croate Mario Pasalic (Monaco) et l'attaquant malien El Bilal Touré (Reims).

Malgré les plus-values élevées réalisées par le propriétaire américain - notamment avec la vente de l'attaquant Rasmus Hojlund à Manchester Unied -, la valeur globale de l'effectif bergamasque est estimée à 349 millions d'euros par Transfermarkt. Une somme cumulée comparable à celle de l'AS Monaco, mais largement supérieure à la valeur de son adversaire du soir (231 millions).

Dans un inventaire récent des champions de demain, poste par poste, l'Observatoire du football a placé Giorgio Scalvini, 20 ans, en tête du classement des défenseurs centraux. Il a intégré la Squadra azzurra à 18 ans et pourrait être sélectionné pour l'Euro.

Un ancien scout nommé... Pablo Longoria

Les trois années passées par le président marseillais, Pablo Longoria, à Bergame, entre 2010 et 2013, ont laissé peu de traces. Essentiellement, quelques photos de l'ancien scout, longues boucles brunes dans la nuque et visage poupon. L'Espagnol, qui évoque plus volontiers ses expériences à Sassuolo et surtout à la Juve, a tout juste déclaré à La Gazzetta dello Sport, mardi : "C'est beau de jouer contre mon premier club italien".

Il continue de regarder de près ce qui s'y passe. Il a non seulement songé à Gasperini pour succéder à Igor Tudor, mais aussi au piston néerlandais Hans Hateboer en même temps qu'il négociait le transfert de Jonathan Clauss à l'été 2022. Il n'a finalement conclu qu'une arrivée, en janvier 2023 : celle du milieu offensif ukrainien Ruslan Malinovskyi, reparti depuis au Genoa. Un échec.

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