L'OM, Bordeaux et Lyon dans leur élan
Fenerbahce Marseille
Déplacement périlleux en perspective. Après son début de saison en fanfare sur la scène hexagonale (5 matches, 5 victoires), l'OM voudra profiter de son déplacement en Turquie pour prouver qu'il peut faire aussi bien à l'échelle européenne. Mais la tâche ne sera pas aisée face à une équipe de Fenerbahce toujours compliquée à battre. Avec des joueurs comme Moussa Sow, Dirk Kuyt, Raul Meireles, Milos Krasic, pour ne citer qu'eux, les Turcs ont les armes pour rivaliser avec beaucoup de grosses écuries. Ajoutez à cela l'ambiance démentielle mise par 55 000 supporters Stambouliotes déchainés et vous obtenez un voyage à haut risque.
Pour ramener un bon résultat de Turquie, la motivation devra être au rendez-vous. Mais avec son effectif limité, les hommes d'Elie Baup ont-ils les moyens de jouer sur tous les tableaux ? Cette question, Charles Kaboré la balaye d'un revers de la main. "On est des compétiteurs, assure le milieu de terrain burkinabé. On ne va rien négliger car c'est souvent en négligeant que l'on se blesse ou que l'on obtient de mauvais résultats. Une série de défaites pourrait nous faire retomber dans les travers de l'an passé. On ne choisit pas nos matches. Et puis, ce n'est pas une coupe en plastique!"
Suspendu en Championnat, Joey Barton fera ses grands débuts sous les couleurs marseillaises. Le milieu de terrain anglais fait partie d'un groupe de 19 joueurs convoqués par Elie Baup, qui peut également compter sur les retours de Loïc Rémy et Morgan Amalfitano, absents à Nancy dimanche soir (victoire 1-0).
Bordeaux Bruges
Favori de son groupe D avec Newcastle, Bordeaux reçoit une équipe de Bruges décimée par des blessures. Après Rafaelov, Donk, Larsen, Zimling, Stenma et Trickovski, c'est au tour de Thomas Meunier de déclarer forfait. Le leader du championnat de Belgique, victime d'une hécatombe, jouera sa chance à fond mais sans se mettre de pression. "Bordeaux et Newcastle sont favoris!, assure Georges Leekens, l'entraîneur de Bruges. La priorité, pour nous, demeure le championnat. L'Europe, c'est du bonus. On est qualifiés, c'est déjà fantastique. Mais on va essayer d'embêter Bordeaux."
Invaincu en championnat cette saison, Bordeaux se présente confiant malgré deux derniers résultats décevants (nuls face à Nice et Valenciennes). Bien en place défensivement, les Bordelais, qui ont inscrit cinq buts en cinq matches, doivent retrouver une efficacité offensive pour franchir un palier. "C'est bien d'avoir une solidité défensive qui fonctionne depuis le début de saison, souligne Henri Saivet, le jeune milieu bordelais. Nous devons, maintenant, faire de meilleurs choix offensivement et garder de la lucidité ( ) L'Europa League, c'est une compétition qui fait saliver."
Lyon Sparta Prague
Après avoir disputé douze Ligue des Champions d'affilée, Lyon va devoir s'habituer aux joutes de C3. Une compétition certes moins prestigieuse mais que l'OL entend bien jouer à fond. "Bien sûr, c'est frustrant de ne pas pouvoir disputer la plus prestigieuse des compétitions européennes, reconnaît Lisandro Lopez, l'attaquant des Gones. Ca serait malhonnête de ma part de le nier. Ceci dit, il faut aller de l'avant et ne pas se lamenter sur son sort. On va jouer la Ligue Europa à fond!"
Comme les autres clubs français engagés en Ligue Europa, L'OL, que l'on disait affaibli cet été après le départ de plusieurs joueurs, réalise sans faire de bruit un début de saison probant (4 victoires et un nul). Deuxièmes du championnat à deux longueurs de Marseille, les hommes de Rémi Garde entendent bien surfer sur cette dynamique pour mener à bien leur objectif sur la scène continentale. Tête de série, l'OL fait partie des favoris. Avec un groupe à leur portée composé du Sparta Prague, de l'Athletic Bilbao et du Kiryat Shmona, les Lyonnais n'ont pas le droit à l'erreur ce soir face à l'un des plus sérieux prétendants à la qualification.
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