Gameiro fait pencher la balance en faveur de Séville
Hormis un trou d'air durant une demi-heure durant laquelle ils auront laissé Donetsk marquer par deux fois, les Sévillans auront démontré pourquoi ils ont remporté les deux dernières éditions de la Ligue Europa et pourquoi ils sont désormais bien placés pour tenter une inédite passe de trois. Maîtrise, réalisme et force de caractère sont les mamelles de cette formation taillée pour les Coupes.
Le début de match laissait déjà présager un nouveau coup d'éclat d'un club espagnol. Le 7e de la Liga attendait à peine six minutes pour ouvrir le score et glacer la Lviv Arena. Alerté par une déviation inspirée de Kevin Gameiro, Vitolo crochetait son défenseur avant de glisser le ballon entre les jambes de Pyatov (0-1, 6e) ! Entame idyllique pour le club andalou mais la suite n'allait pas se passer comme prévu. D'abord parce que les partenaires de Rami relâchaient quelque peu leur étreinte et surtout parce que le Chakhtior relevait subitement la tête. Refusant de se laisser endormir par le faux-rythme espagnol, Donetsk ripostait par une ouverture géniale de Rakitskiy pour Marlos qui égalisait d'une frappe sèche et précise (1-1, 23e). Puis, déchaîné, le buteur se muait en passeur pour Stepanenko dont le coup de tête se logeait sous la barre de Soria (36e). En une demi-heure, les Russes venaient de renverser la situation et surtout, ils avaient injecté le virus du doute dans les esprits sévillans.
Gameiro dans tous ses états
Mais il en faut plus pour faire définitivement sombrer le double tenant du titre. Avec toute son expérience, le FC Séville allait progressivement revenir dans la course au fil de la seconde période. Jusqu'à terminer en trombe dans le dernier quart d'heure. Symbole de la volonté de révolte des Sévillans Kevin Gameiro allait passer par tous les états. D'abord la joie contrariée d'un but annulé pour hors-jeu (75e), avant la déception d'une grosse occasion gâchée par un tir trop enlevé (77e) et enfin l'extase du buteur en transformant un penalty suite à une faute de Ferreyra sur Vitolo. Sans trembler, l'ex-Parisien égalisait et récompensait tous les efforts de ses partenaires (2-2, 82e). Ce cinquième but de l'attaquant français dans la compétition permettait surtout aux Andalous d'aborder la seconde manche avec l'avantage aux points.
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