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Football : après Nice-Cologne, semaine européenne à risque dans les stades

Les équipes françaises engagées en compétition européenne cette semaine ont pris des mesures de sécurité renforcée.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Des CRS dans les tribunes, lors du match entre Nice et Cologne, le 8 septembre 2022. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Stades sous surveillance en France : rattrapé par les violences durant Nice-Cologne, le football français aborde les affiches européennes de la semaine entre prudence et "dispositif renforcé", redoutant de nouveaux heurts lors de Marseille-Francfort mardi 13 septembre, Rennes-Fenerbahçe et Monaco-Ferencvaros jeudi 15 septembre.

Après une saison 2021-2022 perturbée par les débordements de supporters à répétition, avec en point culminant le fiasco organisationnel de la finale de Ligue des champions au Stade de France fin mai, la France craint de replonger.

Les scènes de chaos observées à l'Allianz-Riviera de Nice lors de la réception de Cologne (1-1) en Ligue Europa Conférence, jeudi 8 septembre, ont rappelé de bien mauvais souvenirs : bagarres entre supporters à l'intérieur du stade, impliquant également d'anciens ultras parisiens, jets de fumigènes, dégradations dans le centre-ville... Ces incidents ont fait 32 blessés.

D'où l'inquiétude à l'idée d'accueillir à nouveau des supporters étrangers en Ligue des champions et en Ligue Europa, en particulier ceux de l'Eintracht Francfort, en déplacement à Marseille mardi.

"Ça s'annonce tout aussi compliqué" au Vélodrome, note pour l'AFP Ronan Evain, directeur général du réseau Football Supporters Europe, qui déplore le manque d'anticipation des autorités et des clubs dans la préparation de ces déplacements à risque, comme à Nice jeudi dernier. "Il ne s'agit pas de dédouaner les gens qui ont décidé de franchir la ligne rouge. Le problème, c'est qu'on a des infrastructures et une culture de la sécurité qui sont défaillantes et ne font qu'augmenter ce risque-là", assène-t-il.

"On n'est pas tranquille"

Pour Marseille-Francfort, la préfecture de police dit de son côté prévoir un "dispositif de sécurité renforcé". Elle a "bien tiré les leçons des précédents matches et a mobilisé des forces supplémentaires conséquentes", fait-on valoir de source proche du dossier.

Le dispositif de sécurité est de 1 200 personnes côté OM, plus un déploiement d'éléments des forces de l'ordre de plus de 1 000 hommes, selon la préfète des Bouches-du-Rhöne. Une quarantaine de stadiers allemands seront également présents. Selon les autorités, l'Eintracht prévoit la venue de 3 300 supporters détenteurs de billets et jusqu'à 5 000 autres personnes démunies de titre.

Les supporters du FC Cologne et de Nice se battent avant le match de football de l'Europa Conference League à l'Allianz Riviera à Nice, le 8 septembre 2022.  (NICOLAS TUCAT / AFP)

Un arrêté interdit aux supporters de Francfort s'affichant comme tel de stationner ou circuler près du Vélodrome mardi, "à l'exception de ceux transportés en autocars et autobus escortés par les forces de sécurité intérieure". La vente de boissons alcoolisées à emporter sera aussi interdite à partir de 14h mardi dans les arrondissements du centre-ville.

Et pour éviter les frictions entre supporters à l'intérieur du Vélodrome, l'OM prévoit de créer une sorte de zone-tampon autour du parcage. "On n'est pas tranquille, fait valoir une source au sein de l'OM. On veut tout faire pour éviter que ça se passe mal."

Jauge limitée à Rennes

Les supporters de Francfort avaient fait parler d'eux en mai à Séville, lors de la finale de Ligue Europa remportée contre les Glasgow Rangers, avec une bagarre nocturne entre ultras des deux clubs. L'Eintracht est par ailleurs sous la menace d'un huis clos disciplinaire depuis l'invasion du terrain ayant suivi la demi-finale de C3 contre West Ham. Côté marseillais, les deux derniers matches européens au Vélodrome avaient également été marqués par des incidents.

A Rennes, où sont attendus jeudi (21h00) les bouillants fans turcs de Fenerbahçe, et à Monaco, où se déplaceront le même jour (18h45) les supporters hongrois de Ferencvaros, dont certains sont liés à la mouvance hooligan, la vigilance sera également de mise.

Pour limiter l'afflux non contrôlé de supporters adverses, le Stade rennais a ainsi décidé de limiter la vente de billets à ses abonnés et aux 1 395 places du parcage visiteurs, réduisant la jauge de son stade de 30 000 à 19 000 places. A Monaco, 800 Hongrois sont attendus, dont 600 dans le parcage, et des restrictions de vente ont été appliquées.

Quant aux Niçois, en voyage jeudi (21h00) à Belgrade pour affronter le Partizan en Ligue Europa Conférence, ils se déplacent dans une atmosphère qui s'annonce brûlante, malgré la fermeture partielle du stade serbe pour raisons disciplinaires. En septembre 2009, un jeune supporter français, Brice Taton, était mort à 28 ans après une chute dans des escaliers lors d'une violente agression en marge d'un match européen de Toulouse contre le Partizan.

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