Bordeaux qualifié au courage
Cette qualification était pourtant loin d'être promise à une équipe bordelaise privée de cinq éléments-clés absents pour blessures, et qui restait sur une correction reçue à Lyon. Pourtant, les hommes de Gillot ont su profiter de la seule véritable occasion qu'ils ont eue pour marquer le petit but qu'il leur fallait. Et pour l'essentiel du match, ils ont fait le gros dos, et ont su repousser les assauts ukrainiens avec une défense inédite Poko-Marange-Planus et le jeune Poundjé.
Le Dynamo maître du jeu
Les joueurs du Dynamo ne doivent toujours pas avoir compris comment ils ont pu ne pas se qualifier en Gironde, après avoir dominé la rencontre et avoir eu la plupart du temps le ballon dans leur pied. Supérieurs collectivement et physiquement, ils prenaient rapidement les choses en main.
Malgré la densité du milieu de terrain, la possession était pour les Ukrainiens qui se créaient nombres d'occasions franches: une frappe de Kranjcar était ainsi contrée par Planus alors qu'elle était parfaitement partie, puis une reprise de Iarmolenko, consécutive à un corner de Veloso, était repoussée par Carrasso d'une claquette. Ce dernier effectuait également une intervention sur un centre appuyé de Veloso et sur la reprise immédiate de Iarmolenko. La pression était nettement pour les hommes de Blokhine qui dominaient techniquement d'autant que les Bordelais perdaient trop rapidement le ballon. Mais rien n'y faisait, les tentatives ukrainiennes restaient vaines.
Bordeaux sur un coup de dé
Et au contraire, le sort allait sourire à Bordeaux.en fin de première mi-temps. Sur un corner tiré par Tremoulinas, la défense de Kiev cafouillait dans la surface; les Girondins profitaient d'une erreur de marquage au 2e poteau et d'une déviation malencontreuse de Mikhalik pour permettre à Diabate de fusiller Koval qui jusqu'alors n'avait rien eu à faire.
La deuxième période fut à l'image de la première, totalement à l'avantage du Dynamo Kiev. Mais si dans les premières minutes ils mettaient davantage de rythme, au fil des minutes, ils s'échinaient dans des combinaisons mal assurées, alors que les Bordelais, acculés dans leurs camp, bousculés et parfois bien près de se faire surprendre, parvenaient tout de même à tenir. Les Ukrainiens continuaient d'attaquer mais avec moins de fluidité dans un match où il y eut du déchet technique, et les Bordelais, acculés dans leur camp faisaient le gros dos s'arcboutant sur ce petit but d'avance.
Malgré tous leurs efforts, les joueurs de Kiev ne parvenaient pas à s'en sortir. Il y avait toujours un pied, une tête, bref de la solidarité pour protéger ce pécule inespéré. Quand ce n'était pas la chance à l'image de cette tête d'Haruna, suite à une montée rageuse de Taiwo, frôlant le cadre de Carrasso battu (67). Cette domination stérile permettait aux Girondins de croire de plus en plus en leur chance, même s'ils accusaient la fatigue. Le coup de sifflet final était une délivrance pour une qualification inespérée mais au fond méritée pour les vertus qu'ont su démontrer les Bordelais pour aller la chercher.
RETROUVEZ LES AUTRES RESULTATS DES SEIZIEMES DE FINALE DE L'EUROPA LIGUE
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.