Ligue des nations : défense dépassée, équipe remaniée... Pourquoi l'équipe de France a pris une claque contre l'Italie
Un Euro brillant défensivement, mais avec très peu de buts inscrits. Et une rentrée tambour battant avec un but dès la treizième seconde, mais trois buts encaissés ensuite. Pour débuter un nouveau cycle après une compétition décevante cet été, les Bleus n'ont pas rassuré contre une Italie pas brillante mais efficace, vendredi 6 septembre (1-3) au Parc des Princes.
En tenant compte des états de forme différents de ses joueurs, Didier Deschamps avait procédé à quelques changements dans son onze de départ. La charnière centrale si solide à l'Euro, William Saliba - Dayot Upamecano, n'a pas été reconduite, et Saliba a ainsi formé une paire avec Ibrahima Konaté. Sur le côté droit, Jonathan Clauss remplaçait Jules Koundé, lui aussi brillant en Allemagne. Pour un résultat décevant, avec par exemple une faute de marquage d'Ibrahima Konaté sur Davide Frattesi, deuxième buteur italien, et une autre erreur de Saliba sur la troisième réalisation transalpine. Résultat, trois buts encaissés en une soirée, autant que sur tout l'Euro.
"En ne mettant pas l'équipe qui pourrait avoir le statut de titulaire, entre guillemets, ça nuit à la performance collective. Les quatre titulaires qui ont fait l'Euro en défense ont évidemment des repères, mais je considère que c'est le moment de donner du temps de jeu à un maximum de joueurs avec deux rencontres rapprochées. On l'a payé cher et c'est ma responsabilité", a assuré Didier Deschamps en conférence de presse après le match.
Au milieu de terrain, Didier Deschamps avait opté pour une paire N'Golo Kanté - Youssouf Fofana, en l'absence d'Adrien Rabiot, non sélectionné car sans club, et Aurélien Tchouameni, blessé. Et les deux n'ont pas eu le même coffre que durant l'Euro, Fofana étant même fautif sur le deuxième but en perdant un ballon au milieu de terrain. Il en est de même pour Antoine Griezmann, pourtant aligné dans sa position préférentielle, derrière le buteur.
"Je savais qu'on était loin, athlétiquement, d'être au mieux de notre forme. On a exercé une bonne pression sur l'adversaire au début de match, et ça a été plus compliqué de maintenir cette intensité-là sur tout le match."
Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de Franceen conférence de presse
Dans leurs tâches défensives, ces hommes n'ont pas été aidés par le positionnement haut des attaquants, Kylian Mbappé, Bradley Barcola et le petit nouveau, Michael Olise, aligné à droite à la place d'Ousmane Dembélé. "En allant de l'avant, on a eu une équipe plus étirée, moins compacte, qui a laissé plus d'espaces", a analysé Didier Deschamps, tout de même satisfait par la prestation d'Olise pour sa première avec les A, après avoir disputé les Jeux olympiques. "Il a fait de bonnes choses avec le ballon, ça a coïncidé avec les 20 bonnes premières minutes. Il a un potentiel très intéressant qui amène des solutions supplémentaires", a-t-il ajouté.
Hormis Bradley Barcola, aimant à ballon et buteur dès la treizième seconde, ce qui ne manquera pas de raviver les débats sur ses non-titularisations à l'Euro, les autres attaquants ont toutefois manqué d'efficacité. Sur leurs 12 tirs, seulement trois ont été cadrés. Bradley Barcola s'est éteint petit à petit et, pour son retour au Parc des Princes, Kylian Mbappé a tenté sa chance sans réussite. Le nom d'Olivier Giroud a alors été scandé par le public, comme un hommage au néo-retraité international, à moins que ça ne soit pour rappeler qu'il aurait pu être utile face à l'ennui offensif de la seconde période.
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