Valence, premier test européen pour le PSG
Le mois de février est celui où se perdent les titres. Et non où ils se gagnent. Même si ce week-end, Paris a fait une excellente opération en championnat en s'imposant tranquillement vendredi face à Bastia (3-1) quand Lyon et Marseille, ses poursuivants, perdaient des points face à Lille et Evian. Une parfaite mise en bouche avant l'autre gros morceau des Parisiens, celui où sera jugé la réussite de Carlo Ancelotti, la Ligue des Champions. Ils vont aussi connaître la réponse à la question que tout le monde se pose depuis le tirage au sort de décembre dernier : Valence, bon tirage ou pas? Parlez-en aux Lillois, impuissants au premier tour face aux Valencians et incapables de faire trembler leur filet. Deux défaites, 2-0 à Mestalla et 1-0 dans le Nord. Les Lillois ont terminé bon dernier de leur groupe, les Espagnols, deuxièmes à égalité avec le Bayern Munich. La victoire au Stadium de Lille coïncide d'ailleurs avec le renouveau du club espagnol, alors englué dans le ventre mou de la Liga. L'arrivée de l'entraîneur Ernesto Valverde, à la place de Mauricio Pellegrino, a transfiguré les partenaires de Jérémy Mathieu. Douzièmes de Liga début décembre, ils ont enchaîné les bons résultats pour se hisser à la quatrième place à la veille de recevoir les Parisiens.
Entre inconstance et confiance
La victoire de dimanche contre le Celta Vigo (1-0) est la sixième, en neuf rencontres, depuis l'arrivée de Valverde. Un succès acquis dans la douleur, dans les dernières minutes, face au 18e de Liga, quand une semaine auparavant, les Valencians faisaient jeu égal avec le leader barcelonais (1-1). Si depuis le départ de Pellegrino, ils ont trouvé une certaine continuité, enchaînant notamment trois victoires entre 17e et la 19e journée, ils connaissent encore quelques trous d'air comme face au Real lors de la 20e journée. Ce jour-là, ils avaient explosé en vol recevant un cinglant 5-0 de la part de l'escouade de José Mourinho. Côté parisien, on n'a pas ces soucis. Les hommes d'Ancelotti n'ont pas connu la défaite depuis 12 rencontres toutes compétitions confondues. Ils restent même sur cinq victoires consécutives en Ligue 1. Le point de départ de cette série remonte au mois de décembre et la réception de Porto en Ligue des Champions. La victoire 2-1 contre les Portugais avaient relancé les Parisiens alors en crise après l'élimination en Coupe de la Ligue contre Saint-Etienne et le revers à Nice en championnat. La dynamique incite donc à l'optimisme côté parisien. "Nous sommes dans un moment idéal pour préparer ce match avec un maximum de confiance", a assuré Carlo Ancelotti. Un avis partagé par Leonardo : "Pour jouer un match très important, là-bas à Valence, je pense que nous sommes dans les meilleures conditions. L'équipe est dans une phase de confiance importante, je le sens dans le groupe", a déclaré le directeur sportif parisien.
Ancelotti a le choix
En vue de ce déplacement sur les rives de la Méditerranée, Carlo Ancelotti avait reposé ses cadres contre Bastia. Zlatan Ibrahimovitch et Ezequiel Lavezzi n'ont joué qu'une demi-heure, le temps de marquer. Jérémy Ménez était titulaire, tout comme Javier Pastore et Lucas, et a été le grand bonhomme de la rencontre ouvrant le score. Sur ces cinq joueurs, un débutera ce huitième de finale sur le banc des remplaçants. Le Brésilien, novice sur la scène européenne, pourrait être celui-là. Mamadou Sakho et Blaise Matuidi, qui avaient joué avec l'équipe de France mercredi, eux n'ont pas pris part à la rencontre face à Bastia et devrait être titulaires à Mestalla. Face à eux, ils trouveront une petite colonie francophone avec Adil Rami qui se prépare au duel avec le géant suédois dont il avait déjà croisé la route en juin dernier à l'Euro.
Un mauvais souvenir pour l'ancien Lillois. Sofiane Feghouli, une vieille connaissance du championnat de France, revenu de la CAN pourrait être titulaire contrairement à Aly Cissokh,o qui s'est blessé face à Vigo. Jérémy Mathieu revient lui peu à peu dans le groupe et semble juste pour affronter Paris. Confiants avant ce choc européen, la seule incertitude chez les Parisiens concerne la présence de David Beckham ou non. L'Anglais était à New-York pour assister au défilé de la marque de Victoria et alors qu'il devait rejoindre ses coéquipiers à Paris avant le déplacement en Espagne, la tempête de neige qui touche le nord-est américain l'a contraint à différer son départ. Une arrivée directement à Valence est à l'étude. David Beckham, le symbole de ce nouveau PSG, bien loin de celui qui avait battu Valence, lors de la seule confrontation entre les deux clubs. C'était en 2007 durant l'Emirates Cup, un tournoi de pré-saison où Paris l'avait emporté 3-0. Les buteurs s'appelaient Amara Diané, David N'Gog et Peguy Luyindula.
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