Unaï Emery s'est justifié sur le cas Hatem Ben Arfa : "les meilleurs qui devaient jouer étaient là"
Son regard en tribunes en disait long sur sa frustration et sa déception. Déception du résultat du PSG qui a laissé échapper trois points qui lui tendaient les bras contre Arsenal et frustration de ne pas prendre part à ce premier grand rendez-vous de la saison. Hatem Ben Arfa était le grand absent de ce choc face aux Gunners en Ligue des champions. En rejoignant le PSG cet été, après une superbe saison à Nice, il savait que la route serait dure, qu'il n'arrivait pas en terrain conquis et qu'il lui faudrait travailler et être patient pour gagner sa place.
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Mais de là à être assis en tribunes pour le premier match européen de la saison, le coup est rude. En parfaite condition physique, idéalement intégré à la vie du groupe, souriant et discret, HBA n'a commis aucun impair qui aurait poussé son entraîneur à le sanctionner. Ou plutôt si, un seul, il n'a pas convaincu. "J'ai fait un choix en conscience pour ce match, ce soir les meilleurs qui devaient jouer étaient là", a révélé l'entraîneur espagnol après le match.
Travailler plus pour jouer plus?
Dur à encaisser pour un joueur qui n'a joué que 152 minutes en quatre matches de Ligue 1 et qui n'a été titulaire qu'à deux reprises. Car mardi soir, au Parc des Princes, le trio Cavani-Di Maria-Lucas n'a pas particulièrement brillé et car ce choix peut donner l'impression que Ben Arfa paie, seul, les conséquences de la contre-performance parisienne contre Saint-Etienne vendredi dernier. Titulaire face aux Verts, il n'a pas été bon, comme toute l'équipe. Baladé à plusieurs postes, il a couru après ses meilleures sensations et a été sorti en cours de rencontre. Un signe de plus que "Emery ne l'aime pas" selon l'entourage de l'international.
Avant ça, il y avait déjà eu ces paroles lors du passage d'Emery sur les ondes de RMC : "J'attends des performances plus élevées de sa part. Il est ici pour cela et peut le faire. J'attends qu'il soit moins personnel et plus collectif. A Nice, il faisait souvent la différence individuellement. AU PSG, il doit plus combiner avec ses partenaires. J'attends qu'il fasse plus de travail défensif. Il doit améliorer son travail et attendre l'opportunité de jouer. S'il joue 10 minutes, il doit bien jouer ces 10 minutes, idem sur 30 ou 90 minutes".
Forte concurrence
Avec le calendrier et les ambitions du club, Hatem Ben Arfa devrait avoir matière à s'exprimer dans les prochaines semaines. Mais cette mise à l'écart confirme qu'il est loin, pour l'instant, d'être une option prioritaire dans l'esprit de son entraîneur. Avec les retours de blessure de Jesé et Javier Pastore, HBA est désormais sixième dans la hiérarchie des attaquants parisiens derrière Cavani, Di Maria, Lucas et les deux autres cités précédemment. Les trois titulaires contre Arsenal et Javier Pastore ont le point commun d'être établis dans l'équipe.
L'ancien madrilène, lui, était un choix d'Emery. Au contraire de Ben Arfa, dont la venue répondait directement au désir du président Nasser Al-Khelaïfi, mais qu'Emery avait quand même pris le temps d'appeler pour le convaincre de rejoindre la capitale alors qu'il devait s'engager au FC Séville. En zone mixte, le président parisien a assuré qu'il "respectait" le choix fait par l'entraîneur. Un entraîneur qui a envoyé un dernier message négatif à Ben Arfa après la rencontre en disant qu'il "n'était pas content du résultat, mais content de (ses) joueurs". L'absent pourrait bien voir tort une nouvelle fois.
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