Stade de France : un premier rapport d'enquête pointe un enchaînement de "défaillances"
Le document de 30 pages revient sur la préparation, établit un déroulé de la soirée, détaille les "dysfonctionnements" et répartit les responsabilités de chacun.
Un premier rapport d'enquête gouvernemental sur les incidents du 28 mai au Stade de France remis vendredi 10 juin à la Première ministre conclut à un enchaînement de "défaillances" et déplore une réponse policière aux incidents ayant porté un "grave préjudice à l'image de la France".
Dans son rapport, Michel Cadot, le délégué interministériel aux JO et aux grands évènements, regrette "des scènes très médiatisées d'opérations de rétablissement de l'ordre (...) qui ont suscité des interrogations de la part d'observateurs extérieurs sur la capacité de notre pays à livrer et à réussir les grands événements sportifs dont nous aurons prochainement la responsabilité".
A deux ans des JO, le rapport recommande la mise en place d'une instance de pilotage nationale pour des événements sportifs internationaux d'intérêt majeur, sur le modèle de celui déjà en place pour les JO de Paris. "La Première ministre Elisabeth Borne a chargé le ministre de l'Intérieur et la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques de se saisir des recommandations qu'il contient pour les mettre en œuvre sans délai", a déclaré Matignon dans un communiqué.
Des "problèmes d'exécution" pointés du doigt
Concernant les raisons du raté, le document de 30 pages revient sur la préparation, établit un déroulé de la soirée, détaille les "dysfonctionnements" et répartit les responsabilités de chacun, sans accabler l'un ou l'autre des acteurs. Evoquant une "embolie" et une "rupture" du dispositif de contrôle et de sécurité, le rapport juge que "les organisateurs et la police ont subi" la situation de crise et pointe des "problèmes d'exécution".
Pour le délégué interministériel, l'élément déclencheur reste l'"afflux mal maitrisé du public excédentaire sans billets ou avec des faux billets, dans des proportions inédites". Mais il appelle à "relativiser" la première version du ministre de l'Intérieur qui avait évoqué dans un premier temps jusqu'à 40 000 supporters anglais sans billet valide aux abords du stade.
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