Cet article date de plus d'onze ans.

Robben enfin heureux en finale

Arjen Robben a vaincu la malédiction. Après deux défaites en finale de Ligue des Champions en 2010 et 2012, le Hollandais triomphe enfin dans la plus belle des compétitions européennes. Passeur décisif et buteur, il a porté les siens vers le succès et a aussi fait oublier la terrible désillusion de la saison précédente contre Chelsea où il avait raté un penalty durant la prolongation.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Arjen Robben a souvent été dans le camp des vaincus lors des finales qu'il a disputées. Et bien souvent c'était de sa faute. Les Hollandais ont sans doute encore en mémoire son face-à-face raté devant Iker Casillas en finale de la Coupe du monde 2010. Les supporters du Bayern, eux, n'ont pas oublié son penalty manqué à la 96e minute contre Chelsea l'année dernière en finale de Ligue des Champions. Son échec avait précipité la défaite du Bayern en finale de C1, la seconde en trois ans. Une fin beaucoup plus cruelle que la défaite concédée devant l'Inter Milan à Madrid en 2010. Car le Bayern avait mené 1-0 jusqu'à la 88e minute et la tête de Didier Drogba, car le Bayern avait eu des occasions de l'emporter. Mais Robben avait flanché. Une fois de plus diraient ses détracteurs. En pénétrant sur la pelouse de Wembley, le Batave avait l'occasion de prendre une revanche sur tous. Mais aussi sur lui-même. La pression, il l'avait. "J'ai essayé de la transformer en énergie positive. J'étais bien  préparé. J'avais mon plan. J'ai fait le match plusieurs fois dans ma tête", a-t-il assuré après la rencontre.

Les ratés avant la rédemption

Pourtant pendant longtemps, le Neerlandais a cru revivre les cauchemars de ses précédentes finales. Il a raté ses deux premiers face-à-face devant Weidenfeller. Lancé en profondeur par Muller (30e minute), il a allumé une première fois le portier de Dortmund dans le visage avant de récidiver peu avant la mi-temps (43e). Au moment de regagner les vestiaires, il s'est parlé à lui-même, s'invectivant peut-être d'avoir manquer ces deux grosses occasions alors que le Bayern avait subi les offensives de Dortmund. Sur les ailes, ni lui, ni Ribéry, n'ont eu beaucoup de munitions. Devant les vagues Jaune et Noir, il a parfois du redescendre au niveau de son capitaine Philipp Lahm pour le soulager. Replacé derrière Mario Mandzukic par Jupp Heynckes en seconde mi-temps, il est monté en puissance à l'image de son équipe. C'est d'ailleurs lui qui sert le Croate pour l'ouverture du score. Un premier geste décisif avant son but dans les derniers instants du match. Peut-être a-t-il eu une pensée pour Drogba égalisant dans les dernières secondes à Munich la saison dernière. Mais cette fois, c'est lui qui sauvait les siens. "D'avoir donné la passe décisive sur le premier but et marqué moi-même le second, c'est un rêve. Je sens toujours de la responsabilité quand je joue au football".

Cadeau d'adieu?

Ce triomphe clôt une saison qu'il aura d'abord débuté sur le banc, Jupp Heynckes lui préférant le jeune Toni Kroos. La blessure du jeune allemand au printemps a complètement relancé le gaucher, auteur de prestations de haut vol en demi-finale contre le FC Barcelone (2 buts, 4 au total en C1). Et maintenant? Le coeur léger, il va pouvoir fêter avec ses coéquipiers ce titre européen avant de préparer la deuxième finale qui se profile, celle de Coupe d'Allemagne. "Le coach nous a dit que nous allions préparer dès demain (dimanche, ndlr) la finale de la Coupe", a-t-il assuré. Une finale qui pourrait bien être son dernier match au Bayern après 4 saisons passées en Bavière. En effet, les arrivées programmées de prodige Mario Götze et d'un nouvel entraîneur Pep Guardiola pourraient bien le pousser vers la sortie. Mais celle-ci est d'ores et déjà réussie.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.