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Ribéry à l’image du Bayern

Nerveux, imprécis, Franck Ribéry n’a pas abordé cette finale de Ligue des Champions de la meilleure des manières. Mais à l’image de son équipe, le natif de Boulogne-sur-Mer a eu le mérite de laisser passer l’orage pour mieux rebondir en deuxième période. A l’origine du premier but, il est également décisif sur le deuxième, celui scellant la victoire du Bayern sur Dortmund (2-1).
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Sur l’une de ses toutes premières touches de balle, le N. 7 du Bayern a raté son contrôle, ce qui ne l’a pas mis en confiance pour cette finale. Que ce soit en club ou avec l’équipe de France, Ribéry affiche souvent son état de forme lors des premières minutes, et cette fois encore, l’international français n’a pas dérogé à cette règle. Contraint de jouer parfois arrière gauche face à la pression des Jaune et Noir, Ribéry n’a pas été en mesure de se libérer dans son couloir.

Bien surveillé par Piszek, qui a bien respecté les consignes de le gêner dès ses premières touches de balle, Ribéry n’a pas pu mettre à profit ses fulgurantes accélérations. Mais en dehors du bon travail défensif de son adversaire direct, le seul Français présent sur le terrain de Wembley a connu quelques difficultés sur le plan technique et dans ses prises de décisions, à l’image d’un centres tombant devant le nez des défenseurs de Dortmund (30e), ou d’une passe en profondeur pour … personne (38e). Lors des 45 premières minutes, le joueur de 30 ans n’aura touché que 35 ballons, ce qui représente une moyenne assez faible le concernant.

Ribéry s’est libéré au fil des minutes

A sa décharge, l’attaquant du Bayern a pâti du manque d’agressivité de son équipe, et les relances du jeune Alaba n’ont pas toujours été à la hauteur de ses espérances. Auteur d’un doublé en championnat lors de son dernier match face à Borussia M'Gladbach (4-3), Ribéry n’avait pourtant pas à se plaindre de sa condition physique. Il a eu le mérite de se battre sur chaque ballon perdu et de ne pas perdre totalement le fil de sa finale. Grâce à cette volonté de rendre une meilleure copie, l’enfant de Boulogne-sur-Mer a pu, à l’image de son équipe, refaire surface. C’est d’ailleurs lui qui est à l’origine du but de Mandzukic (60e).

 

Ce but a véritablement libéré le joueur du Bayern, qui a soudain retrouvé ses jambes. A nouveau virevoltant comme il sait si bien le faire, Ribéry a finalement pris le dessus sur la défense adverse. Ses accélérations ont désorienté ses vis-à-vis, et ses choix se sont avérés déterminants. Sa passe de la semelle a permis de lancer idéalement Robben pour le deuxième but. Et ce n’est pas innocent si au coup de sifflet final, une grande partie de ses coéquipiers est venue le féliciter pour sa prestation, lui qui a bien failli passer à côté de sa finale. Auteur d'une très belle saison, Ribéry a ainsi pu soulever pour la première fois de sa carrière la fameuse "Coupe aux grandes oreilles". De là à dire que ce sera suffisant pour le Ballon d'Or...

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