Cet article date de plus de neuf ans.

PSG, les raisons d'une défaite attendue face au Barça

Le monde du ballon rond n'est pas tombé de haut avec la défaite (1-3) du Paris Saint-Germain, même à domicile, face au FC Barcelone. Les raisons de cet échec attendu en quart de finale aller de la Ligue des Champions, sont aussi variées que nombreuses.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Salvatore Sirigu au sol, David Luiz impuissant (STEPHANE ALLAMAN / ST?PHANE ALLAMAN)

Un complexe d'infériorité

Dès le tirage au sort, les Parisiens savaient que ce match serait compliqué. Auteur d'une saison remarquable, l'actuel leader de la Liga fait trembler tous ses adversaires. Avec un trio Messi-Suarez-Neymar associé à des joueurs de la classe d'Iniesta ou Xavi, une philosophie de jeu toujours aussi séduisante, et accessoirement la meilleure défense d'Espagne, le Barça fait peur. Le palmarès des deux équipes joue évidemment un rôle important dans la préparation mentale d'une telle rencontre. Les quatre titres en C1 de Barcelone, et sans doute aussi les récents revers subis par le PSG version qatari face à celui-ci n'ont pas rassuré le camp parisien.

Un jeu contre-nature

Aborder une rencontre en sachant que l'adversaire vous est supérieur, conduit rarement à un exploit, surtout lorsque l'envie d'abattre la montagne n'est pas flagrante. Avec une possession de balle de seulement 38 % sur l'ensemble de la rencontre, il est difficile d'envisager un autre résultat qu'une défaite. Pourtant habitué eux-mêmes à confisquer le ballon à leurs adversaires, les Parisiens ont joué contre-nature. Alors que leur moyenne de distance parcourue avoisine les 112 kilomètres, ils n'ont couru cette fois que 108 kilomètres. Pourtant, sur les trop rares pressings exercés sur les Catalans, la qualité technique des Parisiens -tels que Pastore, voire même le jeune Rabiot- a pu mettre à mal le Barça. Le PSG a trop subi et n'a pas assez pris de risques.

L'efficacité du PSG à la peine 

Le PSG croisera-t-il de nouveau la route du Barça ?

Le positionnement tactique très défensif des Parisiens n'a pas eu l'effet escompté par Laurent Blanc, bien au contraire. Jouer en contres n'est pas une erreur, à partir du moment où l'on possède des joueurs capables de faire la décision sur une ou deux occasions. Or, le manque d'efficacité des attaquants du PSG a été flagrant mercredi soir. Edinson Cavani reste un très bon joueur, mais son manque de réussite en championnat n'a pas été effacé en une soirée de Ligue des Champions, alors qu'il a pourtant marqué six buts dans cette compétition. En face, Messi a frappé le poteau, Neymar a ouvert le score, et Suarez a réalisé un doublé en se jouant de toute la défense parisienne. Le PSG n'a tout simplement pas des joueurs aussi efficaces que le Barça.

Une équipe bis

La critique est aisée, l'art difficile. Et il faut souligner que le PSG n'a vraiment pas été aidé par les dieux du football. Privé d'Ibrahimovic, Verratti, Motta, Blanc devait déjà composer avec une équipe affaiblie, et finalement peu habituée à jouer ensemble. Le pourcentage de passes réussies a d'ailleurs été nettement plus bas que d'habitude (83% contre 91% habituellement). La blessure rapide de Thiago Silva -qui a peut-être conduit au premier but- n'a pas permis au club de la capitale de se rassurer. Le capitaine étant out, David Luiz devait donc prendre place bien plus tôt que prévu. Revenant miraculeusement de blessure, le Brésilien ne devait en effet entrer qu'une demi-heure. Il aura joué plus d'une heure. Et dire que Sirigu aurait même pu se blesser à l'épaule… Luis Enrique, lui, pouvait compter sur presque tous ses joueurs (hormis Dani Alvès). Ces blessures à répétition démontrent aussi sûrement que le PSG paye son trop grand appétit. Seule équipe européenne à être encore engagée dans quatre compétitions différentes, elle paye aujourd'hui la note. Avec moins de 2% de chances de se qualifier après une défaite 3-1 à domicile, le PSG va devoir au moins afficher une plus grande volonté de créer un exploit.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.