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PSG, la défaite qui risque de faire mal

La première défaite de la saison du Paris Saint-Germain, face à Barcelone (3-1), tombe mal. Non seulement, elle a permis d'afficher les limites actuelles du champion du France mais elle promet surtout aux hommes de Laurent Blanc un adversaire extrêmement difficile en huitièmes de finale.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Pastore et Ibrahimovic déçus après la défaite face au Barça (THOMAS SAMSON / AFP)

Après 23 matchs sans défaite, le PSG est donc tombé. Il fallait bien que cela arrive un jour mais le fait est que ce jour était mal choisi. Face à un Barça qui n'était pas irrésistible mais simplement plus réaliste, le club parisien s'est montré trop fébrile en défense, à l'image de sa paire brésilienne Thiago Silva-David Luiz, et trop maladroit devant la cage catalane. A ce niveau de la compétition, cela pardonne encore puisque les deux clubs étaient déjà assurés de leur qualification mais, au prochain tour, le PSG devra se montrer bien plus conquérant. 

Le problème est qu'en terminant 2e derrière le Barça, Paris ne sera pas tête de série lors du  tirage au sort de lundi et va devoir croiser l'un des vainqueurs de poules  (Real Madrid, Bayern Munich, Chelsea, Atletico Madrid, FC Porto, Borussia  Dortmund) à l'exception d'un club de la même nationalité (Monaco) ou ayant  figuré dans son groupe (FC Barcelone). De quoi lui garantir forcément un adversaire de haut standing et donc un  futur hypothétique sur la scène continentale avec un match retour disputé à  l'extérieur. Une simple statistique suffit pour mesurer la difficulté à  laquelle vont être confrontés les Parisiens (aller 17-18 ou 25-26 février,  retour 10-11 ou 17-18 mars): la saison dernière aucune équipe ayant terminé en 2e position n'a atteint les quarts de finale.

Real, Bayern, Chelsea : la triple menace 

Un petit coup d'oeil sur la liste des opposants potentiels permet d'évaluer  la menace. Le Real Madrid, tenant du trophée, le Bayern Munich et Chelsea  apparaissent ainsi comme les pires tirages possibles. Avec le Real, Paris retrouverait son ancien entraîneur Carlo Ancelotti,  mais il se coltinerait surtout une équipe qui balaye tout sur son passage dans  la foulée de son 10e sacre européen. Avec 6 victoires en autant de matches en  C1, un Ronaldo en route vers son 3e Ballon d'Or et des lieutenants au diapason  (Benzema, Bale, Kroos, James Rodriguez...), les Madrilènes semblent quasiment  injouables. Mais le Bayern de Franck Ribéry, quintuple lauréat de l'épreuve avec sa  pléiade d'internationaux, et le Chelsea de José Mourinho partiraient également  favoris face au PSG. Laurent Blanc et sa troupe n'ont pas oublié que les Blues  avaient brisé net leurs espoirs la saison dernière en quart de finale retour  (2-0) malgré une large défaite à l'aller (3-1). 

En dehors de ces trois mastodontes, l'Atletico Madrid n'est pas non plus à  négliger. Champions d'Espagne et vice-champions d'Europe, les Colchoneros sont  de sacrés clients, managés par l'emblématique Diego Simeone. Dans ces conditions, les dirigeants parisiens rêveraient d'hériter soit du  Borussia Dortmund, mal en point en Bundesliga (14e), soit du FC Porto, un  habitué de la C1 mais issu d'un groupe H aisé (avec le Shakhtar Donetsk,  Athletic Bilbao et le BATE Borisov). Tout espoir n'est donc pas perdu pour Paris qui devra soit miser sur la chance pour un tirage clément, soit sur un exploit sportif pour atteindre les quarts de finale. Pour les propriétaires qataris qui ont fait de la Ligue des Champions leur Graal et ont déjà  échoué à deux reprises aux portes des demi-finales en 2013 (contre le Barça) et  2014 (contre Chelsea), il n'y a pas d'autres alternatives et un échec en huitièmes de finale provoquerait indéniablement des remous, fragilisant notamment la position de  l'entraîneur Laurent Blanc. Comme quoi, et même si les deux clubs étaient déjà qualifiés, ce match au Camp Nou était tout sauf anodin. Petite défaite, grande conséquence ? 

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