Nuri Sahin : "on ne voulait pas jouer ce match"
Jouer moins de 24 heures après avoir subi une attaque aux engins explosifs. Voilà ce qu'a dû faire le Borussia Dortmund mercredi en fin d'après-midi. La veille, alors qu'ils se rendaient en bus, dans leur stade du Signal Iduna Park pour disputer un quart de finale de C1 contre l'AS Monaco, les joueurs du Borussia ont été victimes d'une attaque terroriste qui a fait exploser les vitres du véhicule et blesser leur coéquipier Marc Bartra.
L'Espagnol s'est voulu rassurant après son opération au poignet. Seule bonne nouvelle d'une soirée compliqué pour les joueurs de Thomas Tuchel. Car le Borussia a perdu à domicile et hypothéqué leurs chances de qualification, mais surtout parce que les joueurs allemands n'avaient pas la tête au football. "Nous ne sommes pas des animaux. Nous avons une famille, des enfants. Dans ma tête, je n'avais pas de place pour un match. Nous étions déjà contents d'être en vie", a déclaré le défenseur Sokratis Papastathopoulos.
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"On ne voulait pas jouer"
"Nous n'avons pas été consultés, a avoué l'entraîneur du Borussia. On nous a informés par texto que l'UEFA prenait cette décision. Une décision prise en Suisse qui nous concerne directement. Quelques minutes après cet attentat, la seule question qui s'est posée a été : êtes-vous prêts à jouer. Comme si on n'avait jeté qu'une bière sur notre car. Il y a un sentiment d'impuissance. La date nous a été imposée. Ce que nous pendons n'a intéressé personne". Thomas Tuchel est amer contre l'UEFA qui s'est défendu en assurant que la décision de jouer cette rencontre a été prise en concertation avec l'assentiment des deux clubs. Nuri Sahin, le milieu de terrain de Dortmund, a parfaitement résumé la situation : "On devait jouer (...) Nous sommes des professionnels mais aussi des êtres humains (...) Nous ne voulions pas jouer, mais nous savons que nous avons de grandes responsabilités".
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