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Manchester City - PSG : comme ses joueurs, Laurent Blanc est passé à côté

Arrivé à Manchester avec un 3-5-2 inédit dans ses valises, Laurent Blanc a perdu son pari. Largué sur le plan tactique, le manque de combativité du Paris Saint-Germain était également criant ce mardi soir. Trois ans après l'arrivée du champion du monde 98 à la tête du PSG, Paris semble tourner en rond en Europe.
Article rédigé par Hugo Monier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Laurent Blanc, entraîneur du Paris Saint-Germain.  (DAVE THOMPSON / ANADOLU AGENCY)

Terrible désillusion pour le Paris Saint-Germain. Heureux d'éviter les ogres Barcelone, Bayern, Real ou Atletico au moment du tirage au sort, les Parisiens abordaient le quart de finale contre Manchester City avec optimisme. Tenu en échec au match aller (2-2), un Paris méconnaissable s'est incliné face à Manchester (1-0). Au coeur de la défaite, les choix de Laurent Blanc.

L’étrange choix du 3-5-2

C’était la surprise du chef, elle a vite tourné au vinaigre. Laurent Blanc a fait le choix d’une défense à trois Aurier-Silva-Marquinhos pour aborder ce match retour. Dès le début, les Parisiens ont semblé perdu dans ce système. Une relance difficile, des pertes de balles à foison. Serge Aurier, rétabli comme titulaire pour cette double confrontation après son passage-sanction en CFA, a été à la peine, comme au match aller. De nombreux ballons perdus, amenant même un penalty (30e) finalement raté par Agüero. Si les absences de Blaise Matuidi et Marco Verratti ont forcément pesé sur ce choix, ce n’est pas la première fois que Laurent Blanc tente un (mauvais) coup tactique. A la tête de l’équipe de France lors de l’Euro 2012, il avait aligné en Anthony Réveillère en arrière droit et Mathieu Debuchy, titulaire habituel du poste, en ailier droit. Une expérience, en quart de finale contre l’Espagne, visant à bloquer le latéral Jordi Alba, au final passeur sur l'ouverture du score de Xabi Alonso (2-0). Ce soir, face aux difficultés de son équipe, Laurent Blanc a dû attendre la sortie sur blessure de Thiago Motta (44e) pour revenir à son 4-3-3.

Une équipe léthargique

Outre les difficultés tactiques, le Paris Saint-Germain était étrangement léthargique contre Manchester City. La combativité parisienne était bien loin de celle vue lors de l’élimination de Chelsea en prolongation l’année dernière (2-2). Même après l’ouverture du score des Mancuniens (76e), obligeant Paris à inscrire deux buts, la révolte ne s’est jamais fait sentir. Sur toute la phase finale de Ligue des champions, le PSG aura semblé évoluer en permanence avec le frein à main. Pourtant, Manchester City n’a pas impressionné grand monde, avec un seul tir cadré ce soir. Derrière, en l’absence de Vincent Kompany, Eliaquim Mangala et Nicolas Otamendi ont été rassurants, mais cette équipe n’a aujourd’hui pas l’étoffe d’un candidat à la victoire finale.

Retour à la case Chelsea

Avec cette fin de parcours, Paris semble revenu au même point qu’il y a deux ans. Lors de la saison 2013-2014, les Parisiens avaient été éliminés par Chelsea (2-0) après une victoire 3-1 au match aller. Comme ce soir, ils avaient semblé perdus dans la seconde manche, manquant de caractère face à un Chelsea, si loin d’être supérieur, beaucoup plus motivé. Le match ressemblait à l’affrontement d’une équipe avec un plan contre une formation sans idées. Rebelote cette année. Il est évidemment injuste d’accabler Laurent Blanc de tous les maux du Paris Saint-Germain. Zlatan Ibrahimovic a fait hommage à sa légende de fantôme des grands matchs. Angel Di Maria, pourtant recruté pour être un "Monsieur Plus", a également été invisible. Seul Thiago Silva a été au niveau ce soir, tenant tant bien que mal une baraque tremblante. Mais quand une maison s’effondre, il est logique de se tourner vers l’architecte.

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