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Liverpool, l'aboutissement tant attendu de l'ère Klopp

Fin d'une disette européenne de 14 ans. L'irrésistible ascension de Liverpool depuis le début du mandat de Jürgen Klopp en 2015 s'est logiquement concrétisée ce samedi par la victoire des Reds en Ligue des champions (2-0 contre Tottenham), récompense du travail de fond et de la résilience du coach allemand
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (OSCAR DEL POZO / AFP)

"Allez, allez, allez", "Si señor", le dernier tube en vogue en l'honneur de Roberto Firmino, sans oublier l'indispensable "Mo Salah-lalalalala" : de Madrid au Caire, les supporters des "Reds" du monde entier ont puisé dans leur riche répertoire pour célébrer la sixième couronne européenne de leur histoire jusqu'au bout de la nuit. A Liverpool, pour fêter le retour des héros dimanche, les "Scousers" auront peut-être déjà fini de composer un hymne pour Jürgen Klopp. Un hommage qui serait amplement, aussi bien pour saluer ses brillants résultats sportifs que son incroyable prémonition.

A son arrivée sur le banc de Liverpool en 2015, quelques mois à peine après la fin de sa formidable aventure au Borussia Dortmund, le charismatique blond aux lunettes translucides s'était en effet donné quatre ans pour décrocher un trophée... Promesse tenue sur le gong! Et il ne s'agit ni d'une Coupe d'Angleterre, ni d'une Coupe de la Ligue, mais bien du titre le plus convoité des clubs européens, que même les très dépensiers PSG et Manchester City n'ont toujours pas réussi à remporter... Une énorme performance.

Des paris gagnants

Géant endormi depuis le "miracle d'Istanbul" et son incroyable "come-back" contre l'AC Milan en finale de l'édition 2005, les "Reds" version Klopp aurait dû mettre fin à une décennie de disette dès 2016 avec la Ligue Europa, voire en 2018 avec la Ligue des champions. Mais à chaque fois, la malédiction avait frappé le désormais ex-"loser" magnifique en finale. En raison d'un léger manque de réussite, mais surtout d'erreurs individuelles rédhibitoires, symbolisées par la bourde monumentale du gardien Loris Karius contre le Real Madrid (défaite 3-1) l'an dernier.

Sûr de ses forces, son trident offensif Salah-Firmino-Mané ou ses latéraux Alexander-Arnorld/Robertson, le technicien allemand a compris qu'il n'avait besoin que de quelques ajustements pour définitivement transformer le moribond club anglais en machine à gagner. Après avoir poussé Karius vers la sortie, Klopp a convaincu ses dirigeants à lâcher l'été dernier plus de 62 millions d'euros pour recruter Alisson, en provenance de la Roma. Un investissement massif qui avait interloqué les observateurs...

Le pari s'est révélé aussi payant que le mirifique transfert de Virgil van Dijk (80 M EUR) à l'hiver 2018, tant le portier de la Seleçao s'est montré déterminant pour solidifier son équipe. Si le championnat d'Angleterre, qui échappe à Liverpool depuis 1990, lui est passé sous le nez cette année pour seulement un point (97 points contre 98 pour Manchester City), la stratégie a porté ses fruits jusqu'à la finale de la C1.

"Continuer à gagner"

Pratiquement jamais mis en danger par les attaquants de Tottenham avant le dernier quart d'heure, Alisson a démontré toute sa classe en préservant l'avance de son équipe en fin de match avec plusieurs parades décisives face à Son (80e, 90+3), Lucas (81e), ou encore un coup franc vicieux d'Eriksen (85e). Le genre de petits détails qui font les grandes différences... Et qui posent les jalons d'une domination sans partage à long terme à l'image du triplé européen du Real?

"Gagner est chouette mais (...) je suis plus intéressé par notre développement. Nous avons gagné mais nous voulons continuer à gagner. Ce n'est qu'un début pour ce groupe, leur carrière est devant eux", a souhaité Klopp après le match, avec en ligne de mire la finale 2020 à Istanbul, où Liverpool avait réalisé son fameux "miracle" en 2005. "Nous portons le poids de l'histoire pour reproduire cela", a-t-il lancé. "Ce sera un objectif, je dirais, mais ce sera difficile".

Si la coupe d'Europe fait partie de l'ADN des "Reds", c'est le championnat d'Angleterre qui semble davantage faire rêver l'effectif du technicien allemand. "La saison se termine ce (samedi) soir, mais en juillet tout le monde repart de zéro. Nous voulons tous les trophées, nous avons un bel effectif pour cela et j'espère que nous pourrons à nouveau rivaliser avec Manchester City", a prévenu Virgil van Dijk.

"J'ai eu au téléphone Pep Guardiola (entraîneur de Manchester City, NDLR) et nous nous sommes promis que nous nous rendrions encore coup pour coup l'an prochain", a confirmé Klopp. En 2020, ce sera la Premier League avant tout!

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