Ligue des champions : "Un échec que je ne pourrai jamais rattraper", le constat amer d'André Villas-Boas sur le parcours de l'OM
André Villas-Boas a beau avoir un CV long comme le bras, cette saison 2020-2021 restera à jamais spéciale dans sa mémoire. L'entraîneur portugais de l'Olympique de Marseille a été fidèle à ses habitudes en conférence de presse, et s'est montré loquace à la veille d'un OM – Olympiakos décisif pour espérer encore se qualifier pour la Ligue Europa en terminant devant la formation grecque. Mais le technicien ne se console pas avec cette perspective, loin de là.
Villas-Boas s'est surtout montré bien conscient des failles, notamment individuelles, de sa formation sur la scène continentale. Penalty manqué par Dimitri Payet à Porto, fautes dans la surface très évitables… Les bévues phocéennes sont terriblement préjudiciables à ce niveau. "On manque d'expérience. J'ai beaucoup d'interrogations, avoue "AVB". On pensait que nous avions un groupe compétitif. Nous avons eu beaucoup de malchance et nous avons fait beaucoup d'erreurs, avec beaucoup de naïveté." L'ancien coach de Chelsea ou du Zenit Saint-Pétersbourg refuse pour autant de placer toute la responsabilité sur les épaules de ses joueurs. Il assume sa part de responsabilité. Et encaisse, difficilement. "Pour moi, c'est une grosse expérience. Cela va être un échec que je ne pourrai jamais rattraper."
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"Etre en position de jouer le titre quand le PSG ne gagne pas"
Marseille a beau être en immense difficulté en Ligue des champions, Villas-Boas refuse de se trouver des alibis face aux prestations indigentes de son équipe. Ce qui ne l'empêche pas de chercher encore les raisons de ce fiasco cuisant. "Je me demande pourquoi toutes les équipes de Ligue 1 à part le Paris Saint-Germain subissent le même genre d'impact en Ligue des champions. Et il y a peut-être un écart de niveau très grand, c'est la seule explication qui me vient en tête. Il faut être plus compétitif et plus exigeant. Je n'ai pas encore trouvé les réponses. Mais ce n'est pas une excuse, on pouvait faire beaucoup mieux."
L'objectif est désormais simple pour l'OM : un succès face à l'Olympiakos et les deux formations seraient à égalité pour se jouer la 3e place du groupe C, synonyme de Ligue Europa, avant la dernière journée. Encore faut-il pour cela trouver le chemin des filets, ce que Marseille n'est pas parvenu à faire pour prolonger sa série historique de 13 défaites de rang en C1. Pour y remédier, André Villas-Boas a une recette bien à lui, tout en ironie. "Frapper dans le but, pas sur les poteaux ou sur le gardien. Dans les espaces vides de la cage." Un sourire comme pour mieux chasser les démons européens qui hantent le club phocéen, qui est paradoxalement en position de prendre la tête en Ligue 1 s'il venait à conserver son rythme en décembre et à remporter ses deux matches en retard. "Il faut être en position de jouer le titre en championnat quand le PSG ne gagne pas" clame d'ailleurs Villas-Boas. Comme quoi, l'ambition n'a pas encore complètement quitté la Canebière.
"Les paroles de Maldini sur Thauvin, c'est un peu bidon"
Il faudra aussi pour cela que l'OM parvienne à conserver ses meilleurs éléments. Villas-Boas fonde de très grands espoirs sur la recrue estivale Pape Gueye, qui peine à trouver du temps de jeu ces dernières semaines, et demande du temps au sujet du Brésilien Luis Henrique. Mais l'entraîneur marseillais ne s'est pas privé de répondre à Paolo Maldini, directeur sportif de l'AC Milan, qui a confirmé ces derniers jours l'intérêt du club lombard pour Florian Thauvin, en fin de contrat à la fin de la saison. "Je ne sais pas si on va perdre des joueurs cet hiver. On va attendre la dernière semaine de janvier, c'est là où les clubs ont l'habitude de bouger. Après les paroles de Maldini, c'est un peu bidon. Quand tu es Maldini, tu peux dire ce que tu veux... Imaginez qu'on tombe contre Milan en Ligue Europa, comment on va faire ? Mais oui, ce n'était pas très gentil de sa part. Mais bon, c'est Maldini, il a le droit de dire ce qu'il veut."
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