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Ligue des champions : Tielemans a manqué le coche

Le public français s'interrogeait sur le peu de temps de jeu de la recrue belge Youri Tielemans. Ce mardi soir face au Beşiktaş, Leonardo Jardim lui a fait confiance, dans un match crucial pour la survie de Monaco en Ligue des Champions. Et c'est peu de dire que cela ne s'est pas révélé concluant. Le précoce milieu de terrain n'aura même pas joué une heure complète. Sorti à la 56ème minute, il n'a absolument pas marqué la rencontre de son empreinte.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Il s'était si vite adapté aux joutes du très haut-niveau, face à Besiktas, il n'a pas vraiment su où se mettre. (BRUNO FAHY / BELGA MAG)

Titulaire seulement trois fois sur les onze premiers matches de l'AS Monaco, Youri Tielemans n'a pas encore montré l'étendue de ce qu'il est capable de faire. Face à Beşiktaş, mardi soir, c'était l'occasion d'en voir un peu plus. Mais le milieu de terrain belge de 20 ans recruté 25 millions d'euros cet été n'a pas brillé dans un match pourtant déterminant pour la suite de la saison des Monégasques. 

Au coup d'envoi de la rencontre, il était pourtant l'unique buteur de son club en Ligue des champions cette saison. C'est lui qui avait permis à l'ASM de ramener un point de Leipzig en égalisant. Interrogé sur ses débuts compliqués, l'intéressé avait déclaré que tout ça n'était "qu'une question de temps". Il avait ajouté fin septembre: "Quand je recevrai une chance de commencer, ce sera à moi d'être à la hauteur pour rester dans le onze".

Partout et nulle part

D'abord annoncé sur le côté gauche d'un milieu à quatre, Tielemans a généralement évolué dans le coeur du jeu, sans le faire battre. Visiblement timoré, il n'a jamais pris l'initiative et pourtant, il sort de la rencontre avec le plus mauvais pourcentage de passes réussies des vingt joueurs de champ qui ont débuté. 56%, c'est moins que Danijel Subasic (65%). Problématique quand on tente de faire le lien entre les milieux et les attaquants.

A la moitié de la première mi-temps, le Belge avait touché six malheureux ballons. Moins que les vingt-deux acteurs, gardiens compris. Volontaire, en témoigne sa volonté de presser (mais toujours de manière solitaire), il a surtout péché dans son positionnement. Tantôt milieu droit, milieu relayeur, numéro 10, en phase offensive, il était constamment loin du porteur de balle adverse quand il s'agissait de défendre.

Trouver ses marques. Vite.

Tielemans portait le hashtag "Equal Game" au moment de l'hymne de la compétition. Quand il est sorti, il n'y avait plus match nul mais 2-1 pour Beşiktaş. Et il n'a pas manqué aux siens. A sa décharge, il n'était pas le seul à ne pas être au niveau ce soir. Il s'est même retrouvé deux fois en bonne position (11' et 38'). La première fois, il fixe la défense en repiquant mais sa frappe enroulée est écrasée. Dans l'autre situation il reçoit le ballon presque sans le vouloir et se retrouve en position parfaite. La surprise se lit d'ailleurs dans la trajectoire de son tir, aisément capté par le gardien adverse.

Le milieu de terrain doit encore trouver ses marques, mais cette prestation ne le met pas dans les meilleures dispositions pour espérer s'immiscer à long terme dans le onze type de Leonardo Jardim. Derrière, Souhailo Meïté et Adama Traoré trépignent.

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