Ligue des champions : PSG et dernier carré européen, amour contrasté
L'impatience. La déception. La lassitude. Puis l'espoir, de nouveau. Pour tous les supporters du PSG, ce méli-mélo d'émotions est presque permanent dès lors que leur équipe est engagée en coupes d'Europe. À l'heure de défier Leipzig en demi-finales de la Ligue des champions 2019-2020, Paris veut croire en ses chances d'accrocher une finale... voire plus si affinités.
"L'histoire est en marche" peut-on entendre du côté des fans les plus confiants. Attention tout de même à ne pas connaître les vieilles désillusions du passé. Car si le PSG est de retour dans le dernier carré de la C1, nombreux sont ceux qui se rappellent encore des trois demi-finales de coupes d'Europe perdues sur les cinq disputées entre 1993 et 1997. Un âge d'or contrasté, entre grandeurs et, parfois, décadences.
► Coupe de l'UEFA 1992-1993 : PSG - Juventus
Un baptême du feu qui vire au cauchemar. Après avoir réalisé l'exploit de s'offrir le Real Madrid en quarts, le PSG tombe pour sa première demi-finale européenne sur sa bête noire : la Juventus Turin, qui l'a déjà battu à deux reprises sur le chemin de la consécration européenne lors des campagnes 1983-1984 puis 1989-1990.
Défaits 2-1 en Italie, les Parisiens y croient encore à un quart d'heure de la fin du match retour au Parc des Princes, quand le score est de 0-0. Une occasion en or se présente lorsque George Weah est taclé dans la surface. Tout le monde voit la faute et le penalty... sauf l'arbitre. Finalement, Roberto Baggio frappe encore (1-0) et douche les espoirs des Parisiens.
► Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe 1993-1994 : PSG - Arsenal
La compétition est différente, l'adversaire aussi, mais le PSG cale encore. A l'aller, mené au score dans son antre, le club français égalise grâce à David Ginola. Un Bernard Lama des grands soirs réussit ensuite à contenir les poussées des Gunners. Les deux équipes se séparent sur un nul, Paris peut encore y croire.
Mais à Highbury, les Parisiens se font cueillir dès la 6e minute par une tête de Kevin Campbell. Les futurs champions de France auront ensuite de nombreuses occasions de revenir, sans succès.
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► Ligue des champions 1994-1995 : PSG - AC Milan
Comme son éternel rival l'Olympique de Marseille, qui deux ans plus tôt avait conquis le titre suprême, le PSG rêve de se hisser sur le toit de l'Europe. Hasard du destin, c'est justement face à l'adversaire malheureux des Marseillais, l'AC Milan, que Paris va devoir conquérir sa place pour le dernier round de la compétition.
Après avoir terrassé le Barça, les hommes de Luis Fernandez arrivent confiants face au tenant du titre. Chez eux à l'aller, ils résistent de belle manière... jusqu'à la dernière minute. Mais un but de Zvonimir Boban (90e+1) vient doucher leurs espoirs. Le retour à San Siro s'annonce mission quasi-impossible : l'équipe de Silvio Berlusconi est invaincue à domicile en Coupe d'Europe depuis 1986 ! Et dans son jardin, l'AC Milan domine largement les débats (2-0) et stoppe une nouvelle fois les Parisiens aux portes de la finale.
► Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe 1995-1996 : PSG - La Corogne
La quatrième tentative sera la bonne pour Paris. En Espagne, le scénario commence comme face à l'AC Milan un an plus tôt : c'est un but dans les toutes dernières secondes qui viendra sceller l'issue de la partie. Mais cette fois, c'est le PSG qui l'inscrit. Au match retour, pour son 500e match officiel au Parc des Princes, le club de la capitale se présente donc pour la première fois en ballotage favorable.
Et c'est Patrice Loko qui viendra délivrer les Parisiens à la 56e minute, marquant l'unique but de la rencontre. Paris décroche sa première qualification pour une finale de coupe européenne, avant de remporter le titre face au Rapid Vienne.
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► Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe 1996-1997 : PSG - Liverpool
Tenant du titre, le PSG a bien l'intention de rééditer l'exploit. Conquérants au Parc, les Parisiens renversent la marée rouge de Liverpool sur un score sans appel: 3-0. Mais, arrivé à Anfield avec une confortable avance, le PSG voit les Reds reprendre espoir grâce à Robbie Fowler, buteur dès la 12e minute, et à Mark Wright, près d'une heure plus tard.
Paris tremble jusqu'au bout, mais ne sombre pas. Qualifié pour sa deuxième finale européenne, il finira toutefois par déposer les armes face au Barça, qui lui ravit le trophée et le prive du doublé.
Avec AFP
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