Ligue des champions : pour son premier match en C1, le Stade Rennais, accroché par Krasnodar, pourra nourrir des regrets
La première de l’histoire du Stade Rennais en Ligue des champions aura donc un goût d’inachevé. Dominateurs, impliqués et appliqués, les Bretons n’ont pas su s’imposer à domicile ce soir face au club russe de Krasnodar, dans un Roazhon Park où 5 000 supporters n’ont cessé de pousser leurs joueurs à dépasser leurs limites. Résultat : le Stade Rennais prend seulement un point ce soir et déjà un peu de retard pour la course à la 3e place, à l’issue de cette première journée de Ligue des champions.
Car Krasnodar, qui disputait également ce soir le premier match de son histoire en C1, est l’équipe de ce groupe E (avec Chelsea et le Séville FC) que Rennes se devait de battre deux fois pour accrocher à coup sûr un reversement en Ligue Europa. Mais comme l’avait expliqué Julien Stéphan en conférence de presse début septembre, ses joueurs devront "prendre de l’expérience" lors de cette campagne européenne. Pourtant, malgré ce match nul, les Rennais ont été convaincants lors de ce baptême du feu.
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Camavinga, une première réussie
Poussés par les 5 000 supporters présents dans un Roazhon Park en fusion, les Rennais ont dominé les débats, avec une possession de balle dépassant les 60%. Loin d’être déstabilisés par la pression inhérente à ce type de rendez-vous et par la musique mythique de la compétition, les joueurs de Stéphan ont rapidement mis les Russes en difficulté. Symbole de l'audace bretonne : Eduardo Camavinga. À 17 ans seulement, le prodige disputait ce soir son premier match de C1 et a été le premier à se mettre en évidence au bout de cinq minutes : son centre trouvait la tête de Benjamin Bourigeaud qui s'envolait au-dessus des buts (4e).
Camavinga, encore lui, a ensuite poussé le gardien Matvey Safonov à deux superbes parades. La première sur une claquette après une frappe du jeune rennais des 30m (25e). Quelques minutes plus tard, poussé par le murmure du stade alors qu’il s’apprêtait à décaler le ballon sur le côté gauche, Camavinga a retenté sa chance pour un nouvel arrêt du gardien russe (33e). Ce dernier a vu plusieurs tentatives de Serhou Guirassy (9e, 26e), Hamari Traoré (49e), Bourigeaud (51e) et Flavien Tait (87e) passer à côté des buts.
Mais il s’est également montré impérial devant Jérémy Doku (62e), Adrien Hunou (90e) et surtout devant Tait, bien servi par Martin Terrier (71e). L’ancien lyonnais, l’un des meilleurs joueurs rennais ce soir, n’a cessé de provoquer son vis-à-vis russe, le poussant à la faute dans la surface de réparation quelques minutes avant l’heure de jeu. Guirassy, à l’origine du débordement de Terrier sur l’action du penalty, s’est chargé de transformer le tir au but pour l’ouverture du score (54e).
Guirassy tout proche de délivrer le Roazhon Park
Mais en Ligue des champions comme en Ligue 1, dominer n’est pas gagner. Et Rennes en a fait les frais ce soir. D’abord sur quelques frayeurs provoquées par le très bon Kristoffer Olsson (42e), mais aussi Kaio (45e) et Cristian Ramirez, dont la frappe a été sauvée in extremis par Damien Da Silva (32e). Mais surtout sur cette égalisation quelques minutes après l’ouverture du score, sur une frappe foudroyante de Ramirez, encore lui, l’un des meilleurs joueurs de Krasnodar ce soir (59e). Alfred Gomis, qui disputait son premier match avec le Stade Rennais ce soir, ne pouvait rien faire.
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Il n’aura donc pas manqué grand chose à Rennes ce soir pour s’imposer pour le premier match de Ligue des champions de son histoire. Pas de folie en tout cas, tant les supporters présents au stade ont poussé leurs joueurs. Mais un brin d’expérience voire de réalisme, comme sur cette dernière opportunité de Guirassy, dont la reprise est passée juste à côté des buts dans le temps additionnel (90+4e). À l’issue de cette première journée, Krasnodar réalise donc une belle opération en prenant ce point, alors que la 3e place qualificative pour la Ligue Europa devrait se jouer entre les deux équipes.
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