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Ligue des champions : pour le PSG, une victoire fondatrice dans les têtes

Tout proche d’une nouvelle élimination en Ligue des champions, le Paris Saint-Germain est allé chercher les ressources mentales pour obtenir sa qualification en demi-finale mercredi face à l'Atalanta Bergame (2-1). Plus soudé, le groupe du PSG avance enfin à l’unisson vers son rêve européen.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
La joie des joueurs du Paris Saint-Germain. (RAFAEL MARCHANTE / POOL)

Cette fois, Paris s’en est sorti dans la tête. Le jeu a été loin d’être flamboyant, sublimé presque uniquement par les incursions de Neymar avant l’entrée de Kylian Mbappé à l'heure de jeu. L’état d’esprit lui, a été irréprochable pour les Parisiens, qualifiés in extremis pour les demi-finales de la Ligue des champions pour la première fois depuis 1995. Sous la tempête en début de match, le roseau parisien a plié mais n’a rompu qu’une seule fois, face à Marco Pasalic à la 27e minute. De quoi maintenir l’espoir d’une qualification dans les têtes franciliennes. 

Offensifs jusqu’au bout, les hommes de Thomas Tuchel ont finalement fait craquer l’Atalanta Bergame en toute fin de match. "On a perdu les autres années, on a mal joué. Cette saison, on voit le match passer, on a des occasions, on fait un bon match. Il fallait y croire jusqu'à la fin, c'est ce qu'on a fait.", expliquait après la rencontre Marquinhos, buteur sur l’égalisation à la 90e minute. Après trois échecs de suite en huitièmes de finale, les Parisiens n’y arrivaient plus en Ligue des champions. Les voilà carrément dans le dernier carré, grâce à une victoire avant tout construite dans la tête tant le jeu a été poussif. 

Un déclic mental ?

C’est presque paradoxal : le point faible des Parisiens les années précédentes leur a permis mercredi de sauter au-dessus du précipice au lieu de plonger dedans. "Honnêtement, on a besoin de ça pour changer la mentalité. Quelque chose nous bloque un peu mais aujourd'hui je vous promets que les joueurs veulent tous donner 200% de plus", se félicitait le président Nasser Al-Khelaïfi après la rencontre. "Tout le monde disait qu'on n'était pas prêt pour cette Ligue des champions mais on a montré cette grande mentalité, ces grands joueurs. On a besoin de cette mentalité, cette victoire pour aller le plus loin possible."

Cette victoire fera-t-elle date ? L’avenir le dira, mais ce Paris Saint-Germain semble avoir mis au placard certains vieux démons qui le hantaient depuis la remontada face au FC Barcelone en 2017 (4-0, 1-6). Un premier pas avait été franchi en passant l’obstacle Dortmund pour accéder aux quarts de finale, un deuxième s’est débloqué mentalement ce mercredi 13 août. Neymar incarne bien ce PSG paradoxal : indispensable offensivement, il a raté des occasions énormes qu’il s’est lui même procuré. Mais à la 90e minute, c’est lui qui est venu offrir involontairement le but de l’espoir à Marquinhos. "On vit des choses très fortes. On a vraiment un groupe formidable, on est une famille, on sait qu'avec cet état d'esprit c'est impossible de nous mettre hors compétition. On savait qu'un ballon pouvait arriver, que même après l'égalisation on pouvait mettre un deuxième but", souligne le Brésilien, élu homme du match.

  (DAVID RAMOS / POOL)

Neymar enfin épanoui à Paris

Parfois tancé pour son indolence, le n°10 de la Seleçao semble enfin épanoui à Paris et dans le groupe parisien. Pivé pour la première fois de blessure à ce stade de la compétition depuis son arrivée dans la capitale, Neymar peut enfin donner sa pleine mesure. "Je n'ai jamais pensé à rentrer à la maison. Du début à la fin, dès l'échauffement, on n'a pensé qu'à se qualifier pour les demies. Personne ne va m'enlever de la tête que je veux aller en finale", a-t-il encore ajouté.

L’image peut-être la plus symbolique de cette soirée revient à Thomas Tuchel. Cloué sur sa glacière tout le match en raison d’une entorse, le technicien allemand n’en revenait pas au coup de sifflet final. Sans bouger, les yeux fixés sur ses joueurs avec un sourire, il exultait intérieurement d’avoir enfin franchi un cap. "J'ai dit à mes assistants, si on marque un but, je suis sûr qu'on en marque un deuxième tout de suite. Nous avons fait un match très très fort, c'est absolument mérité.", s'est félicité l'entraîneur parisien.

Le technicien allemand, qui risquait sa place en cas de nouvelle élimination, a eu l'audace de faire rentrer Eric Maxim Choupo-Moting, auteur du but de la délivrance à la 93e minute. Une autre preuve que tout le monde est responsabilisé. "Les joueurs qui sont entrés ont été exceptionnels, ils ont joué avec un bon état d'esprit et ils ont (renversé) ce match pour nous. Les buts sont supers tardifs, mais c'est aussi la qualité et la mentalité. C'est ce groupe-là, ils sont ensemble." La "famille" du PSG n’est sans doute pas née ce mercredi, mais elle a posé les bases mentales fondatrices pour espérer battre le RP Leipzig ou l’Atlético de Madrid le 18 août, et s’offrir une finale de Ligue des champions.

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