Ligue des Champions : Messi, le maître du coup franc
Il y avait Michel Platini, Zico ou Diego Maradona. Plus près de nous, les Italiens Roberto Baggio et Alessandro Del Piero. Le Néerlandais Ronald Koeman. Le Serbe Sinisa Mihajlovic. Le Brésilien Roberto Carlos. Puis il y a eu son compatriote Juninho, peut-être le plus grand de tous. Et Cristiano Ronaldo. Qu'ils frappent en force ou en finesse, tous ces joueurs ont un jour été considérés comme les meilleurs tireurs de coups-francs. Aujourd'hui, un certain Lionel Messi est sur le point de clore le débat.
Barcelone-Liverpool, mercredi soir, 82e minute. Messi s'élance pour frapper un coup-franc à 27 mètres. La recette est connue, l'Argentin a pris ses 3 pas d'élan, le mur de Liverpool, les 92000 spectateurs et les millions de téléspectateurs savent très bien qu'il va enrouler sa frappe. Il n'empêche. Le ballon est si parfaitement fouetté qu'il termine sous la barre d'un Alisson désespérément impuissant. Le gardien des Reds est le 8e à s'incliner sur un coup-franc de "la Pulga" cette saison, toute compétition confondue.
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Cette 600e réalisation inscrite par le numéro 10 sous le maillot du club blaugrana lui permet donc de rejoindre le recordman du nombre de buts sur coups francs en une saison, Juninho. Le Brésilien de l'Olympique Lyonnais avait réussi cette prouesse deux saisons de suite, en 2004-2005 et 2005-2006.
Efficacité similaire entre les deux Sud-Américains mais technique tout à fait dissemblable : là où le milieu de terrain rhodanien avait révolutionné l'art du coup-franc en frappant du coup de pied avec une souplesse de cheville maximale pour donner au ballon un effet à la fois flottant et puissant, Messi est beaucoup plus "classique" dans sa façon de tirer. Mais tout aussi clinique.
Déjà auteur de six réalisations dans ce domaine l'an passé, et donc premier joueur des cinq grands championnats européens à réaliser un tel doublé depuis Juninho, Lionel Messi a bel et bien ajouté une corde de plus à son arc. Preuve une nouvelle fois de l'intelligence d'un joueur qui ne cesse de se réinventer. Ses jambes ne lui permettent plus de partir dans des chevauchées solitaires sur 50 mètres ? Il punit désormais avec trois petits pas d'élan.
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