Ligue des Champions - Lyon face à son histoire contre le Shakhtar Donetsk
Il semble loin le temps de l'exploit à Manchester City. C'était le 19 septembre dernier, et Lyon débutait sa campagne européenne par un succès de prestige sur le terrain de Pep Guardiola. A l'époque, à la sortie du terrain, Bruno Génésio déclarait: "Je ne sais pas si c'est l'exploit le plus important, il y a eu des grands matches européens dans l'histoire du club. Ce qui est sûr, c'est que c'est un exploit." Presque trois mois après, l'OL doit en réaliser un autre (ou presque) pour voir les 8e de finale. Trois mois après, suite à la défaite (2-0) à domicile contre Rennes, l'entraîneur lâchait de manière lapidaire: "Je pense qu'on est un groupe irresponsable."
Une victoire de prestige, et quatre nuls
Car hormis cette victoire marquante chez les Citizens, les lyonnais ont été incapables de remporter une deuxième victoire dans ce groupe F. Si le technicien français gardait ses troupes sous tension en disant que "ce n'est pas une fin en soi", il n'a pas été entendu. Même si la belle réaction, après une 1re période catastrophique, pour décrocher un nul (2-2) à domicile contre Donetsk 15 jours après pouvait presque être saluée, la suite a été bien différente.
Les deux duels avec Hoffenheim se sont soldés par des scénarios similaires: deux fois l'avantage en Allemagne pour finalement un nul (3-3), une différence de deux buts mais toujours un nul dans le temps additionnel deux semaines après à Lyon (2-2). Et malgré le doublé de Cornet qui avait encore offert par deux fois l'avantage aux hommes de Jean-Michel Aulas contre les Citizens voici quinze jours, ça s'est encore fini par un nul (2-2), encore une fois à domicile.
Une finale pour renouer avec le passé
Bref, les coéquipiers de Nabil Fekir ne gagnent pas. Et c'est à l'extérieur qu'ils vont devoir conquérir leur qualification. La petite éclaircie à l'horizon, c'est que cette rencontre ne se jouera pas à domicile pour le Shakhtar. Car la ville de Kharkiv, où l'équipe évolue habituellement, est passée sous loi martiale suite à un incident diplomatique entre Russie et Ukraine. C'est donc à Kiev que cela se passera.
Mais attention, l'enjeu est immense. Les hommes de Paulo Fonseca se sont relancés dans ce groupe en allant s'imposer à Hoffenheim, ce qui leur permet de rêver de qualification en cas de victoire. Pour l'OL, qui n'a plus disputé de 8e de finale depuis la saison 2011-2012, une défaite et une élimination seraient un gros coup dur. Tant au niveau du prestige que des finances. Chaque qualifié pour les 8e empoche en effet 9.5 millions d'euros.
Pour retrouver son lustre d'antan dont rêve Jean-Michel Aulas, Lyon doit passer. Il y a 9 ans, le club finissait 2e d'un groupe derrière la Fiorentina mais devant Liverpool, avant d'atteindre les demi-finales après avoir écarté le Real Madrid puis Bordeaux. Cela semble bien loin.
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