Ligue des champions : les errances de Donnarumma, des lacunes dans l'impact et sur le plan offensif... Le PSG a montré ses limites face à Arsenal
La nouvelle formule de la Ligue des champions a offert un calendrier particulièrement relevé au PSG. L'avantage est qu'il n'a pas eu à attendre le printemps pour vivre sa première mise à l'épreuve et la défaite subie contre Arsenal (0-2) laisse du temps pour revoir sa copie. Une chose est sûre : pour prétendre au Top 8 et donc à une qualification directe pour les huitièmes de finale, le club de la capitale devra faire beaucoup mieux.
Une possession stérile
Depuis son arrivée à l'été 2023, Luis Enrique n'a eu de cesse de répéter que son objectif était de "construire une équipe" avec "une identité de jeu". Le technicien espagnol a mis l'accent sur le contre-pressing (la récupération de la balle juste après l'avoir perdue) et souhaité préserver l'appétance pour la possession du ballon. Contre Arsenal, le PSG l'a tenu 64% du temps et a souvent donné l'impression de ne pas trop savoir quoi en faire une fois arrivé dans le camp adverse.
Il a fallu attendre la 68e minute pour assister à un tir d'un attaquant, signé Kang-In Lee. Surtout, il a manqué de la présence et des propositions dans le dos de la défense. Le même Lee, titularisé en faux n°9, a déserté la surface de réparation. Quand un milieu de terrain s'est retrouvé face au jeu, l'issue était systématiquement une passe soit latérale, soit en retrait, puisque les offensifs étaient arrêtés, attendant de recevoir le ballon dans les pieds.
Cette passivité s'est fait également sentir en phase défensive, où il a manqué de l'impact notamment aux milieux de terrain pour rivaliser avec un adversaire habitué aux combats en Premier League. "Ce n'est pas possible de remporter un match sans gagner de duels. On était loin d'etre dans notre match dès la première minute", a reconnu Luis Enrique après le match, demandant à ce qu'il soit considéré comme le responsable du revers, plutôt que de cibler un de ses joueurs.
Une faiblesse évidente dans les airs et sur phase arrêtée
Des copies conformes. Les deux buts encaissés à l'Emirates Stadium sont survenus sur des coups de pied arrêtés. Sur le premier, Gianluigi Donnarumma a rappelé à quel point il n'était pas à l'aise dans les sorties aériennes, sortant à contre-temps face à un Kai Havertz dos au but. Malgré sa grande solidité sur sa ligne, le gardien italien a coûté cher à son équipe pour la troisième fois depuis la saison passée (après le déplacement à Newcastle et l'accueil du Barça).
Sur le deuxième but, le placement défensif a laissé à désirer, face à une équipe qui s'est fait une spécialité de ces phases de jeu, s'appuyant sur le travail du coach français Nicolas Jover. "Toutes les équipes ont des points forts et des points faibles et ils ont profité de nos faiblesses. On a pris deux buts sur centre", a concédé le capitaine Marquinhos au micro de Canal+.
Un manque d'efficacité effarant
Luis Enrique a beau répéter à chaque conférence de presse d'après-match que son équipe méritait mieux et que l'essentiel est de se créer les occasions. Cela ne suffit pas à faire oublier que son PSG ne marque presque plus en Ligue des champions. Mardi, il est resté muet lors d'un match de phase de groupes pour la première fois depuis novembre 2015 et un déplacement chez le Real Madrid (0-1).
Si l'on inclut les demi-finales de l'édition précédente, il n'a inscrit qu'un seul but sur ses quatre derniers matchs de C1 pour un total ahurissant de neuf montants touchés, dont deux contre Arsenal mardi. Sur l'année 2024, les Parisiens ont touché 13 fois les poteaux en Ligue des champions, c'est au moins six fois de plus que toute autre équipe sur la période.
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