Ligue des champions : le PSG peut-il s’en vouloir d’avoir terminé deuxième de son groupe ?
Deuxième du groupe H, le Paris Saint-Germain risque de tomber sur un cador de la Ligue des champions dès les huitièmes de finale. Un scénario largement évitable a posteriori.
Le Paris Saint-Germain est un habitué des malédictions en Ligue des champions et l'a une nouvelle fois prouvé mercredi 2 novembre. Vainqueur sur la pelouse de la Juventus Turin au terme d'un âpre combat (2-1), le PSG a cédé la première place du groupe H au Benfica Lisbonne, qui s'est imposé dans le même temps sur la pelouse du Maccabi Haïfa (6-1). Le critère pour départager les deux équipes à égalité en tête du groupe ? Le sixième, à savoir le nombre de buts inscrits à l'extérieur par le club portugais.
"On connaissait cette possibilité. Mais c'est peut-être unique, la première fois que ça arrive. (…) On dit souvent que cette compétition est irrationnelle, on le vit ce soir", a souri amèrement Christophe Galtier à l'issue du match contre la Juve. Alors, le destin y est-il pour quelque chose ? Ou le PSG peut-il s'en vouloir de se retrouver dans cette situation inédite, presque digne des plus grandes désillusions parisiennes en C1 ces dernières saisons ?
1 - C'est la 1re fois dans l'histoire de la Ligue des Champions que 2 équipes terminent en tête de leur groupe tout en ayant le même nombre de points, de buts marqués et de buts encaissés (14 points, 16 buts marqués pour 7 encaissés pour Benfica et Paris). Improbable. pic.twitter.com/UhPvgbz3M5
— OptaJean (@OptaJean) November 2, 2022
En réalité, un peu des deux, parce que Benfica a profité de la démission de la défense du Maccabi pour inscrire deux buts dans les cinq dernières minutes de son match. Mais le PSG a en fait lâché progressivement cette première place, tout seul, comme un grand. D'abord, lors de la double confrontation face à Benfica. À l'aller (1-1), le 5 octobre, comme au retour au Parc des Princes le 11 octobre (1-1), Paris a mené contre le club portugais. Avant d'arrêter de jouer et de concéder l'égalisation.
Des regrets contre la Juventus
Il ne s'agit pas de réécrire l'histoire mais en battant au moins une fois Benfica, ce que le PSG avait largement les moyens de faire, le club de la capitale n'en serait pas là. Car malgré tout, les Parisiens ont réalisé une bonne phase de groupes, comme l'a rappelé Galtier mercredi soir : "Je veux féliciter mon équipe, mes joueurs, mon groupe, on a pris 14 points, marqué beaucoup de buts". Paris a même battu deux fois la Juventus, devenant le premier club français de l'histoire à s'imposer à Turin.
Insuffisant cependant pour terminer premier du groupe. Et avec du recul, les deux rencontres face à la Juve laissent aussi des regrets. Au match aller, le 6 septembre, Paris a largement dominé la Vieille Dame et aurait dû l'emporter beaucoup plus largement qu'un simple 2 buts à 1. Au match retour, mercredi soir, seul Kylian Mbappé a semblé impliqué offensivement, au point que Paris a eu les plus grandes difficultés à s'imposer face à une Juve bien pauvre en ce début de saison.
Benfica win Group H on goals scored away from home in the section #UCL pic.twitter.com/vCukf4TRBA
— UEFA Champions League (@ChampionsLeague) November 2, 2022
Avec quelques buts de plus inscrits contre la Juventus, le PSG s'en serait remis à sa différence de buts favorable pour terminer devant Benfica au classement. Paris et son entraîneur Christophe Galtier pourront également s'en vouloir de ne pas avoir trouvé de stabilité défensive avec aucun clean-sheet (zéro but encaissé dans un match) lors de cette phase de groupes.
Le temps additionnel, un détail qui compte
Vainqueur contre le Maccabi Haïfa à l'aller (3-1) le 14 septembre, comme au retour (7-2) le 25 octobre, Paris pourra regretter ces trois buts concédés contre le club israélien. Mais également un autre aspect, soulevé en conférence de presse par Galtier mercredi après le match contre la Juve : "En menant 7-2 la semaine dernière, on s'est arrêté de jouer à la 90e minute. C'est aussi ça les détails qui jouent."
Contre le Maccabi, au Parc des Princes, l'arbitre avait en effet décidé de siffler la fin du match sans temps additionnel, alors qu'avec quatre buts et dix changements en deuxième période, le PSG aurait dû bénéficier d'au moins quatre minutes de plus pour tenter d'aller inscrire un huitième but qui aurait pris tout son sens aujourd'hui. En comparaison, Benfica a marqué son sixième but mercredi soir à la quatrième minute du temps additionnel alors qu'il menait déjà 5-1.
Une multitude de détails négatifs qui place le PSG à la deuxième place de son groupe. Paris tremblera donc le 7 novembre prochain lors du tirage au sort des huitièmes de finale avec la possibilité de tomber sur un gros morceau (Real Madrid, Manchester City, Naples, Bayern Munich, Porto, Tottenham ou Chelsea). Après avoir en partie joué de malchance en cette fin de phase de groupes, le club de la capitale espère désormais que la providence l'aidera lors de la suite de la compétition, à partir de février.
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