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Ligue des Champions : Benzema, le taulier du Real Madrid

Jadis discuté, voire conspué, par le public du Real Madrid, Karim Benzema est devenu un pilier indiscutable de la Maison Blanche. Au moment d'affronter le PSG en Ligue des Champions, dont il est le 4e meilleur buteur de l'histoire, l'attaquant français portera même le brassard de capitaine. Un signe qui en dit long sur l'empreinte qu'il est en train d'apposer chez les Merengue.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Cette fois, Karim Benzema fait vraiment le poids. Il semble loin le temps où il se faisait sévèrement recadrer par son entraîneur de l'époque, José Mourinho, qui lui reprochait un certain embonpoint, ainsi qu'un investissement suspect lors des entraînements du Real. Dorénavant, ce sont ses buts et sa présence sur le front de l'attaque des Merengue qui pèsent. 

Ce n'est un secret pour personne, le départ de Cristiano Ronaldo pour la Juve a définitivement libéré l'ancien Lyonnais. Éternel "faire-valoir" du Portugais, Benzema a accepté, et assumé, le rôle de buteur du Real Madrid. Malgré la pression inhérente au poste, malgré le vide béant laissé par Ronaldo. Et le Français s'en sort remarquablement bien, dans son style bien à lui : pas extraordinairement flashy mais tellement clinique. 4 buts en 4 matchs depuis le début de la Liga, Benzema est parti sur des bases "ronaldesques". Et le buteur retrouve ce mercredi soir la Ligue des Champions, une compétition qui attise encore plus son instinct de chasseur. 

Sur les traces de Raul 

C'est en effet un monument de la LDC qui se dresse face au Paris Saint-Germain : du haut de la pyramide du Real, ce sont 60 buts qui contemplent le PSG. Soit le 4e total de l'histoire. Encore onze réalisations et "KB9" égalera un autre Madrilène, la légende Raul. Après 10 ans passés à la pointe de l'attaque des Merengue, le Tricolore est lui aussi devenu une institution. Le fait que Zinédine Zidane lui confie le brassard de capitaine en l'absence de Sergio Ramos et de Marcelo est une preuve des plus tangibles. 

Pour autant, c'est comme si Benzema avait encore et toujours tout à prouver, comme s'il ne disposait d'aucune immunité malgré ses états de service. Son club a tout de même fait des pieds et des mains pour recruter Kylian Mbappé durant l'intersaison et, s'il était susceptible, Benzema pourrait estimer qu'il est considéré comme un plan B. Mais il ne l'est pas et il continue de tracer son chemin, et de trouver celui des filets. 

"C'est l’un des joueurs les plus sous-côtés au monde", déclarait Thomas Tuchel en conférence de presse mardi, comme pour confirmer que l'attaquant tricolore ne bénéficie peut-être pas du traitement qu'il mérite. Même s'il sait sans doute que Benzema n'a jamais été en réussite face à Paris (un seul but en 10 matchs, que ce soit avec Lyon ou le Real), le coach allemand ironise aussi, avec respect, sur la longévité du Français : "Il est 9 au Real depuis combien de temps ? 25 ans au moins ?" Derrière la blague, il y a le respect. Un immense respect.

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