Le PSG veut y croire face à l'ogre barcelonais
"Le Barça est le favori absolu depuis que la compétition a commencé. Ils ont tout ce qu'il est possible d'avoir", avait résumé Leonardo, le directeur sportif du PSG , à l'issue du tirage au sort. La modestie est bien sûr obligatoire quand on s'apprête à affronter Messi, Iniesta, Xavi, Busquets, Piqué et les autres. Mais si le PSG n'a pas tout ce qu'il est possible d'avoir, il a Ibrahimovic, Pastore ou Thiago Silva, et c'est un "faux" modeste qui jouera mardi dans la cour des très grands, la seule qui semble l'intéresser vraiment et qui peut lui permettre de se faire vraiment un nom sur la scène continentale.
Déficit d'expérience
Dès leur arrivée à l'été 2011, les nouveaux dirigeants du club de la capitale s'étaient ainsi donné pour objectif de jouer un rôle majeur en C1 d'ici 2015. L'heure est venue plus vite que prévu et la très excitante double confrontation (match retour le 10 avril au Camp Nou) entre ces deux protégés du Qatar -qui sponsorise le maillot du Barça- permettra déjà au PSG de s'étalonner par rapport au géant catalan. Paris n'a plus joué à ce niveau depuis un autre siècle (1995, victoire face à... Barcelone). Le vécu des joueurs est évidemment moindre que celui des Barcelonais. Il compte toutefois dans ses rangs quelques joueurs habitués à ces altitudes, dont trois ont porté le maillot "blaugrana" (Ibrahimovic et Maxwell qui seront le terrain alors que Motta est forfait).
Leur présence doit contribuer à atténuer un déficit d'expérience qui sera notamment criant au milieu de terrain, où Lucas, Verratti, Matuidi et Pastore ont tous découvert la Ligue des Champions cette saison. Matuidi et Jallet, eux, ont découvert la semaine dernière face à l'Espagne, avec l'équipe de France, la frustration de courir après un insaisissable ballon. C'était sans doute une bonne répétition avant le match du Parc.
Un duel très attendu
Si Carlo Ancelotti a promis de "mettre une équipe qui cherche à jouer au foot", il y a fort à parier que son arme principale sera le contre, grâce à la vitesse de Lucas ou Lavezzi et à la qualité de passe de Verratti, Pastore et "Ibra". Défendre et contrer, c'est ainsi que Chelsea avait sorti Barcelone en demi-finale la saison dernière, et c'est encore ainsi que l'AC Milan y avait cru au tour précédent, l'emportant 2-0 à l'aller avant d'exploser au retour (4-0). Paris entend jouer toutes ses chances à fond ans ce duel très attendu.
Les deux équipes se présentent à ce sommet en leaders de leurs championnats et peuvent donc se tourner vers cet autre objectif. Le PSG rêve de devenir à moyen terme un grand d'Europe et même s'il ne semble pas encore prêt à gagner la Ligue des champions, il va pouvoir tester sa capacité de réaction dans ce genre d'affrontement qui dépasse les frontières de la France et de l'Espagne, et même celles du football.
Pour que l'histoire se répète
"Ce club a beaucoup d'aspirations, notamment celle d'aller le plus loin possible dans toutes les compétitions. On a les joueurs, c'est évident, on a la mentalité, sans aucun doute. Maintenant, c'est à nous de le prouver sur le terrain", résume David Beckham. "Après, il est certain que contre le FC Barcelone, ce sera très difficile mais aussi très excitant. Il n'y a pas un joueur qui ne rêve d'affronter la meilleure équipe du monde avec les meilleurs joueurs de la planète".
Le club de la capitale peut ainsi convoquer l'histoire car la dernière fois que les Parisiens ont croisé les Catalans en Ligue des champions, en quart de finale déjà, le PSG de Luis Fernandez avait éliminé avec brio le grand Barça de Johan Cruyff en 1995... Les Parisiens veulent croire aux signes et à l'histoire qui se répète, affirmant à l'envi que, dans le football, tout est possible. Le talent, la tactique et peut-être l'implication feront le reste. En tout cas, le PSG en saura plus sur sa véritable valeur européenne après ce premier match.
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