Le PSG domine l'Olympiacos 4-1
Il y a les beaux discours sur la Coupe d'Europe et les frissons qu'elle procure. Et puis il y a les clubs français et les sueurs froides qu'ils donnent. Comme Lyon, Nice et St-Etienne, transparents sur la scène continentale, Paris n'a pas montré son plus beau visage en Ligue des champions. Par chance, le PSG est déjà en phase de poules de la C1 et n'a pas hypothéqué ses chances d'accéder aux huitièmes de finale. Sur la pelouse de l'Olympiakos le Pirée, bouillante mais pas imprenable, il a manqué un état d'esprit conquérant, celui que requiert toute compétition de très haut niveau. Absent dans l'engagement, le PSG a subi la fronde des Grecs. Quand Laurent Blanc prône la possession de balle comme art de jouer et de gagner, l'Olympiakos mise sur l'explosivité. En seulement 54 secondes, Weiss testait la solidité de la barre de Sirigu. Quinze minutes plus tard, Fuster butait lui sur le poteau après un corner mal renvoyé. Paris n'avait pas la tête au Pirée. Peut-être était-elle déjà penchée sur son duel face à Monaco dimanche ?
Désastre collectif
La première mi-temps était un festival de passes ratées, notamment dans le secteur clé de la relance. Heureusement, Paris a des génies dans son équipe et peut faire basculer un match en un éclair. Ibrahimovic à la passe pour Maxwell. L'Argentin qui décale pour Cavani seul à sa droite et voilà comment le PSG se retrouvait à mener 1-0 (19e). Le Pirée pouvait l'avoir mauvaise. Mais le génie parisien n'est sorti de sa lampe qu'une fois en première période. Très ordinaires, les Parisiens ont très vite remis l'Olympiakos à niveau. Trop facile, Thiago Silva envoyait le ballon en touche sur une relance. Sur la remise en jeu, Weiss ridiculisait toute la défense du PSG. Petit pont sur Marquinhos qui fêtait sa première apparition sous le maillot parisien (victime d'une élongation, Alex était forfait, ndlr). Double contact sur Thiago Silva, très en retard. Et frappe, contrée juste ce qu'il faut, pour battre Sirigu (1-1, 25e). Le but de Weiss est exceptionnel mais la passivité de la défense y est certainement pour beaucoup. Hormis Matuidi et les deux attaquants, personne n'avait échappé au désastre.
Rois du corner
A la reprise, les sénateurs avaient changé de rythme. Toujours des approximations dans le jeu mais de bien meilleures intentions traduites par une belle frappe de Cavani détournée par Roberto (59e). Plus de présence aussi devant le but. Et quelle présence quand il s'agit de Thiago Motta ! Deux corners tirés par Lavezzi. Libéré de son marquage, l'Italien coupait la trajectoire à chaque fois devant le gardien. Deux buts en moins de cinq minutes (68e, 72e) qui mettaient le PSG dans des conditions idéales (1-3). Si Ibrahimovic ratait un pénalty, Marquinhos y allait de son but sur corner, scellant le score à 4-1 (86e). Au vu de la prestation des hommes de Laurent Blanc, il faudra se contenter d'une victoire sans la manière. Par les temps qui courent c'est si rare pour les clubs français qu'on ne va pas bouder notre plaisir. En revanche, la qualité de jeu parisienne interpelle à nouveau après quelques ratés en Ligue 1. Le match de Bordeaux avait levé quelques doutes. Celui-là va les remettre sur le haut de la pile.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.