Le Bayern n'a pas enterré la Vieille Dame
Ils avaient sans doute les meilleures places pour assister à cette belle affiche. Franck Ribéry et Kingsley Coman ont en effet pris place… sur le banc, en attendant de pouvoir peut-être prendre part au spectacle. Les deux Français du Bayern ont donc vu leur équipe prendre –sans surprise le contrôle du ballon. Dès les premières touches de balle, l'équipe allemande a pris place dans la partie de terrain adverse pour n'en sortir que sur de rares contres. Paul Pogba, comme ses dix autres camarades, était contraint d'attendre patiemment une mauvaise passe d'un adversaire pour éventuellement tenter une incursion dans l'autre moitié du terrain.
Buffon très sollicité
Les malheureux spectateurs situés du côté des buts de Neuer attendaient impatiemment la deuxième période pour pouvoir profiter au plus près du spectacle. A moins d'être gardien de but dans l'âme, difficile d'apprécier vraiment le fameux catenaccio. Gianluigi Buffon, lui, prenait son pied face aux multiples tentatives bavaroises. Et malgré ses 38 ans, le portier italien démontrait qu'il avait encore de très beaux restes. Sur une volée de Vidal (4e), une reprise puissante de Bernat (30e), ou encore une tête de Lewandowski, le gardien qui compte 154 sélections avec la Sqadra Azzurra a pu maintenir en vie son équipe jusqu'à...
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A la 43e minute, à la suite d'un centre de Robben et d'une mauvaise relance de Barzagli dans l'axe, Müller resté à l'affût, trompait cette fois Buffon (0-1, 43e). Déjà auteur d'un doublé en championnat ce week-end, le champion du monde allemand inscrivait son sixième but cette saison en Ligue des Champions. A la pause, le constat était amer pour les Bianconeri, avec un but encaissé à domicile, et seulement 30 % de possession de balle ! Après 15 succès d'affilée en Serie A, la Vieille Dame avait déjà vu sa belle série stoppée par un nul concédé face à Bologne (0-0), vendredi.
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Robben double la mise
Cette fois, on avait du mal à croire que les hommes de Massimiliano Allegri allaient pouvoir inverser la tendance, tant la mécanique bien huilée du Bayern les déstabilisait. Il y a bien eu cinq minutes au retour des vestiaires lors desquelles la Juve a tenté de jouer au ballon, de prendre l'initiative, mais l'incontournable Robben a rapidement remis les points sur les "i". Sur une action très classique du Néerlandais, qui s'est d'abord infiltré dans la surface pour envelopper sa frappe du gauche, le Bayern a donc doublé la mise (0-2, 55e).
Alors que Ribéry commençait à bailler sur son banc, une mauvaise relance de Kimmich était interceptée par Mandzukic et ce dernier permettait à Dybala de réduire le score (1-2, 63e). Le match était un peu relancé, et les tifosi commençaient à retrouver un peu leur voix. Même à ce moment de la partie, il était difficile d'imaginer la Juve revenir tant elle avait été malmenée depuis le début de la rencontre. Mais l'équipe italienne n'étant pas leader de son championnat pour rien, elle allait encore trouver des ressources inespérées…
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Sturaro a égalisé, Ribéry a joué !
Le vent avait malgré tout tourné, et c'était cette fois la Juve qui se montrait la plus inspirée en fin de partie. Par deux fois en une minute, Neuer voyait le souffle du cuir passer au-dessus de la barre. Mais à un quart d'heure de la fin du temps réglementaire, Sturaro qui était entré en jeu quelques minutes plus tôt, plaçait cette fois le ballon sous la barre sur un centre de Morata, qui venait quant à lui de rentrer sur le terrain (2-2, 75e). L'entrée en jeu de Ribéry à cinq minutes de la fin n'allait pas changer grand chose. La Juve obtenait ainsi un match nul aussi inespéré que compliqué à gérer pour le match retour. Les deux buts inscrits à l'extérieur par le club bavarois étant sans doute lourd de conséquence.
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