Le Bayern à l'assaut du Barça
Le Bayern Munich, qui tourne à plein régime, aborde sa troisième demi-finale de Ligue des champions en quatre ans, à l'Allianz Arena, avec l'ambition d'accrocher le Barça de Messi à son tableau de chasse, comme il l'avait fait un an plus tôt avec le Real Madrid.
Bayern contre Barça, Ribéry face à Messi, Schweinsteiger contre Xavi: la première manche de ce choc entre ces deux poids lourds en quête d'un 5e triomphe en C1 fait saliver le monde depuis le tirage, laissant presque dans l'ombre le Dortmund-Real de mercredi. Pour le capitaine Lahm tout comme le néo-bavarois Martinez, tous les ingrédients sont en effet réunis pour "une énorme fête du football", "une nuit magique" pour l'entraîneur Jupp Heynckes qui rêve d'aller décrocher à Wembley le premier triplé du Bayern avant de passer le témoin cet été à Pep Guardiola.
Le Barça avec Messi
Pour des Barcelonais qui ne se cachent pas de leur Messi-dépendance, la meilleure nouvelle est évidemment le retour en forme du quadruple Ballon d'Or. Ménagé en Liga contre Saragosse et Levante, Messi, qui avait joué le quart de finale retour contre le PSG (2-2; 1-1) sur un pied, semble à nouveau d'attaque. Le feu follet argentin, crédité de 43 buts en championnat et 8 en C1, avait déjà laissé un bien mauvais souvenir aux Bavarois lors de leur dernière confrontation, inscrivant un doublé lors des quarts de finale en 2008-09. Les Bavarois savent qu'ils devront de toute façon aussi garder un oeil sur d'autres incontournables comme Xavi, Iniesta et Pedro. Malgré tout, les Allemands sont confiants. Leur collectif tourne très bien, surtout offensivement, et ils savent que les Blaugrana, malgré leur potentiel énorme, peuvent avoir une faille en défense, considérablement fragilisée par les blessures de longue durée de Puyol et de Mascherano. En l'état des choses, Piqué sera donc le chef d'une arrière-garde chahutée cette saison
Question de philosophie
Au-delà de ces paramètre techniques, cette opposition est aussi philosophique. Entre des Espagnols spectaculaires considérés comme dispendieux dans un championnat qui cumule les déficits financiers, et des Allemands au jeu plus prosaïque, mais jugés vertueux, leaders d'une Bundesliga qui s'appuie sur des règles de gestion rigoureuses., ce sont deux visions du football européen qui se confrontent. Pour l'heure, le Bayern, sûr de son organisation et de son potentiel, ne craint pas l'armada espagnole. Il lui restera à le confirmer sur le terrain et à prendre un sérieuse option sur une qualification en finale avant son déplacement au Camp Nou. Pour cela, il lui faudra garder son assise et l'architecture de son actuel fond de jeu, à savoir être capable de presser haut, et de rivaliser avec Barcelone dans la possession du ballon. Autant dire que chacun fourbit ses armes pour une demie-finale très attendue.
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