Heynckes réussit son pari
Jupp Heynckes n'a pas l'habitude de se retourner sur ses échecs passés. Celui de l'an dernier contre Chelsea en finale de la C1 à domicile aurait pu le faire douter mais le sorcier du Bayern a vite tourné la page pour mieux préparer sa reconquête et gommer les défauts de son équipe. "J'ai été très déçu après le finale de Munich l'an dernier. Mais dès les jours suivants, on a commencé à préparer le saison suivante, en changeant des choses, en parlant avec les joueurs, explique-t-il. Dans ma vie je ne me suis jamais résigné après une défaite. On tire plus de motivation d'une défaite que d'une victoire." Grâce à un recrutement habile, parfois onéreux, le FC Hollywood s'est vite reconstruit un moral d'acier. Un moral de champion. "On avait dès le début de la saison la conviction de pouvoir aller en finale, raconte le coach du Bayern. On a une grande cohésion, une super ambiance dans le vestiaire et un effectif qui nous permet de jouer sur tous les fronts."
Hommage au Barça
Pendant 180 minutes, le Barça s'en est aperçu et n'a pu que constater les dégâts. Heynckes est le premier surpris de cette double gifle. "On n'aurait jamais pu imaginer gagner 4-0 puis 3-0, concède-t-il. Je le redis, pour moi le Barça n'est pas qu'un club extraordinaire, mais aussi une équipe fantastique. Le Barça a eu des problèmes avec son effectif. Quand Messi ne peut pas jouer, ça change les choses. Je pense que c'était un match de très haut niveau, et je ne peux que complimenter mes joueurs. Messi est un joueur fondamental pour le Barça. Mais le Bayern est une équipe très forte, techniquement et tactiquement c'est du très haut niveau. On est un groupe uni. On a gagné le championnat, on est en finale de la C1."
Encore une étape
Ultra-dominateur dans cette double-confrontation, le Bayern avait la tactique et les qualités intrinsèques pour le faire. Un alliage de puissance, de vitesse et de technique. "Dès les premières minutes, on a mis la pression, raconte Heynckes. D'habitude c'est quelque chose de dur contre le Barça. Pour pouvoir le faire, il faut travailler dur à l'entraînement et que les joueurs croient en notre philosophie." Les Bavarois avaient la foi. Mais il leur reste une étape, la plus difficile. Vaincre le signe indien en finale face au Borussia Dormtund et laver l'affront de 2012.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.