Chelsea-PSG : Javier Pastore, à la recherche du temps perdu
"Une blague". Voilà comment José Mourinho avait qualifié le but de Javier Pastore en toute fin du quart de finale PSG-Chelsea en 2014. Une mauvaise blague que les supporters parisiens aimeraient voir rejouer ce mercredi à Stamford Bridge, sur une pelouse que l’Argentin devrait fouler dans le costume d’un titulaire. Car le "Pastorisme", cette religion à la gloire de Pastore, en vogue à Paris, a fait sa réapparition. Il faut voir la campagne #RendUnFilmPSGfriendly lancée par le club sur Twitter... Le retour de l'Argentin est la bonne nouvelle dans une saison, pour l’instant tronquée. Ce slalom dans la défense londonienne conclu par un tir rasant du gauche, personne ne l’a oublié. Pastore en parlait à l’époque comme "(son) plus beau but de l’année, et peut-être le plus important de (sa) carrière". Au printemps 2014, Pastore n’était qu’un remplaçant dans l’équipe de Laurent Blanc. Deux ans plus tard, il va retrouver Londres avec un statut différent et une envie décuplée.
Voir sur Twitter
Six mois à oublier
Cette saison 2015-216 ne s’est pas vraiment déroulée comme prévu pour "El Flaco" (le maigre en VF). Après un printemps 2015 étincelant où il fut le meilleur Parisien avec Marco Verratti, Pastore est revenu d’une Copa America perdue, avec le sourire. Sourire car son compatriote Angel Di Maria le rejoignait dans la capitale française. Sourire car enfin il avait convaincu sur la durée. Lui, l’artiste intermittent comme aimait le décrire ses détracteurs, avait réussi à faire oublier le montant de son transfert de l’été 2011 (42 millions en provenance de Palerme) et à se faire une place sous le soleil parisien. Un sourire qu’il a vite abandonné pour la moue des mauvais jours. Le 21 août dernier, il se blesse contre Montpellier. Commencent ses allers-retours incessants entre infirmerie et compétition.
Après Montpellier, il a manqué un mois de compétition. Il a enchaîné quatre apparitions dont trois titularisations sur la scène nationale entre la 7e (PSG-Guingamp) et la 10e journée en octobre (Bastia-PSG). Avant de rechuter et de ne revenir qu’en janvier. Puis face à Toulouse, le 16 janvier, Blanc a préféré ne pas prendre de risque en le sortant au bout de 18 minutes. C’est simple, depuis août, il n’a joué que 13 matches de Ligue 1, quatre matches de Ligue des champions et deux matches de Coupe. Soit 19 toutes compétitions confondues, mais seulement 10 titularisations pour des statistiques faméliques (1 but, 3 passes décisives). L’an dernier, il avait fini avec 51 matches au compteur et 6 buts. Donc le voir enchaîner 45 minutes contre l’OL, 90 minutes en Coupe de France contre les Verts et une demi-heure contre Montpellier ces dernières semaines est une bonne nouvelle pour tout le monde. Pour lui, comme pour le PSG.
Reconquérir sa place
L’Argentin n’a plus de temps à perdre. Il lui reste quatre mois pour redevenir l’indispensable qu’il a été. Ce retour à la compétition et l’enchaînement des matches est un premier pas. "Je suis content de jouer et surtout de ne pas avoir mal. Cela fait du bien de pouvoir enchaîner. J’ai été absent pendant longtemps, j’espère que la chance a tourné et que tout cela est derrière moi. Aujourd’hui, je me suis très bien senti physiquement. Je n’ai pas ressenti de douleur, j’espère que ma saison est lancée. J’espère jouer beaucoup plus", assurait-il samedi après le nul (0-0) contre Montpellier. Réussir une grosse prestation, comme celle qu’il avait réalisée à Londres il y a un an lors du 8e de finale retour héroïque à 10 contre 11 (2-2), est le suivant. Les blessures et les situations incertaines de Matuidi et Verratti jouent en sa faveur. A lui de saisir cette nouvelle chance et de prouver, au passage, qu’il peut jouer avec Angel Di Maria. Ce compatriote, si encombrant, qu’il avait fini par menacer sa place dans le onze…
Voir sur Twitter
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.