Arsenal-PSG : premier gros choc en Ligue des champions et premières crispations

Moins séduisant depuis trois matchs et privé d'Ousmane Dembélé, sanctionné par son coach, le club de la capitale connait ses premiers remous de la saison.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Ousmane Dembélé et Luis Enrique lors de PSG-Rennes en Ligue 1, le 27 septembre 2024, au Parc des Princes. (FRANCK FIFE / AFP)

"Si quelqu'un ne répond pas aux exigences de l'équipe, cela signifie pour moi qu'il n'est pas prêt pour le match, surtout pour un match de ce niveau". A la veille d'un déplacement corsé sur la pelouse d'Arsenal, Luis Enrique n'a pas cherché à noyer le poisson. Quelques heures plus tôt, la presse avait révélé que l'absence d'Ousmane Dembélé dans le groupe retenu pour ce choc de Ligue des champions était une sanction disciplinaire. 

Le technicien espagnol n'a cependant pas donné plus de détails à propos du différend l'opposant à l'un de ses joueurs phares. "Je n'ai pas envie d'en faire une telenovela. Il n'y a pas de problème entre le coach et le joueur, mais entre le joueur et ses devoirs envers l'équipe. Je n'ai rien à ajouter de plus", a-t-il coupé après plusieurs relances de la part des journalistes français présents à Londres. L'avantage de l'Asturien est qu'il a largement habitué les médias à sa fermeté et cette froideur caractéristique. Il n'a donc pas donné l'impression d'être plus remonté que d'habitude.

Un PSG en perte de vitesse depuis deux semaines

"J'ai pris une décision difficile hier mais je considère que c'est la meilleure pour l'équipe, sans le moindre doute, a développé Luis Enrique. Cela ne signifie pas que c'est irrévocable ou irréversible. Quand j'ai signé au PSG, ma mission était d'aligner une équipe, une équipe sûre, qui a des idées, vaillante, qui a envie de jouer au football, ou au moins d'essayer de le faire. Demain, ce sera le même Paris Saint-Germain, sans le moindre doute. Je ne peux pas garantir qu'on gagnera, mais la philosophie sera la même". Il n'empêche que cette brouille marque un tournant dans la saison du club de la capitale.

Deux semaines plus tôt, il enlaçait Ousmane Dembélé après son doublé contre Brest, le charriant sur son efficacité retrouvée. Depuis cette rencontre, remportée 3-1 au Parc des Princes, l'équipe parisienne peine à atteindre le niveau qui était le sien sur ses premières sorties. L'entrée en lice en C1 contre Gérone a été laborieuse (1-0 grâce à un but chanceux en fin de match). A Reims, trois jours plus tard, Paris a lâché ses premiers points en Ligue 1 en ne faisant pas mieux qu'un match nul (1-1). Enfin, vendredi dernier, les vingt dernières minutes du succès contre Rennes (3-1) ont révélé un visage que le PSG n'avait pas encore arboré, celui d'une équipe qui perd complètement ses moyens une fois que les remplaçants ont fait leur entrée en jeu.

L'adversité va monter de plusieurs crans, mardi, face à l'une des deux meilleures équipes de Premier League des trois dernières années. "Arsenal, avec le ballon, c'est presque le top. Sans, c'est le top, je ne crois pas qu'il y ait une meilleure équipe en Europe", a d'ailleurs loué Luis Enrique, en référence à l'organisation exceptionnelle des Gunners en phase défensive. Sans Dembélé, Paris devra trouver un moyen de percer le verrou composé du gardien David Raya, au milieu Declan Rice, en passant par la charnière centrale William Saliba-Gabriel.

L'équipe que Mikel Arteta - ancien joueur du PSG (2001-2002) - a transfigurée fait partie des prétendants au Top 8 de cette nouvelle Ligue des champions, qui ouvre directement les portes des huitièmes de finale. Mais, face à Paris, elle ne pourra pas compter sur son maître à jouer Martin Odegaard, blessé depuis la dernière fenêtre internationale. Une absence non négligeable qui pourrait peser sur l'issue de la rencontre, sur la pelouse d'une formation qui n'a été battue à domicile qu'une seule fois par un club français en compétition européenne sur les 20 dernières années. L'exploit a été signé par Monaco en 2015, en C1 (3-1).

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