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Arsenal - PSG : le Paris Saint-Germain de l’ère qatarie doit s’affirmer

Certes déjà qualifié, le PSG joue un match charnière ce soir pour le compte de la 5e journée de la phase des poules de la Ligue des champions. En déplacement à Arsenal, les Parisiens doivent obligatoirement s’imposer s’ils veulent éviter de jouer un « gros » d’Europe en huitièmes de finale. Pas une mince affaire pour Paris sous l’ère qatarie, qui peine encore à remporter ces fameux « matches décisifs ». Ceux, notamment, qui font rentrer un club parmi les cadors.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Lorsque Qatar Sports Investment s’empare du Paris Saint-Germain, à l’aube de la saison 2011-2012, le championnat français est presque sous le choc. Le nouvel homme fort et président parisien, Nasser Al-Khelaïfi, alors proche de l'émir du Qatar et PDG de QSI, annonce de grandes ambitions pour le club de la Capitale. Des objectifs à courts termes, la Ligue 1 et les coupes nationales, puis surtout à longs termes, la Ligue des champions. La plus grande des coupes d’Europe n’est pas un rêve caché : « nous voulons remporter la Champion’s League d’ici quelques saisons » clame, haut et fort, Al-Khelaïfi. Cinq ans après leur prise de fonction, les nouveaux dirigeants qataris ont vu « leur » PSG dominer diaboliquement la Ligue 1. Mais en C1, la marche est encore trop haute visiblement…

Aucune « grande » victoire

Bien qu’habitué au top huit du gratin européen – quatre participations consécutives en quarts de finale – le PSG stagne depuis le printemps 2013 et cette élimination face au grand Barça. Sans perdre (2-2, 1-1), certes, les Parisiens de Zlatan Ibrahimovic avaient contrarié les Catalans mais n’étaient pas parvenus à trouver la solution pour rejoindre le dernier carré. Depuis, c’est la même histoire. En quarts de C1, sous le règne QSI, le PSG, c’est quatre défaites, deux nuls - face au Barça donc - pour une seule victoire.

L’unique succès est d’ailleurs anodin. En 2014, lors du match aller face à Chelsea, les hommes de Laurent Blanc s’imposent 3-1. De bon augure ? Non, car ce fameux but encaissé à domicile leur coûte la qualification la semaine suivante après une défaite 2 à 0 à Stamford Bridge. Demba Ba, à la 87e, hante toujours, sans aucun doute, les esprits de Blaise Matuidi, Thiago Silva ou encore Edinson Cavani.

Chelsea, l’arbre qui cache la forêt

Les matches décisifs, ceux qui vont permettre à un club de passer un vrai cap, voilà le gros problème du Paris Saint-Germain, depuis qu’il a retrouvé la Champion’s League. Comme les deux années précédentes, c’est toujours en quarts que Paris trébuche et perd le match qu’il ne faut pas. Face au Barça encore il y a deux ans avec deux grosses défaites sans relief (1-3 et 0-2) puis il y a quelques mois face à Manchester City. En phase de poules aussi, le Real Madrid, le FC Porto ou encore Barcelone ont remporté à chaque fois la rencontre qui allait décider du leader de la poule. L’exploit en 2015 d’éliminer Chelsea en huitièmes, alors pourtant en infériorité numérique à Stamford Bridge et après prolongations, semble finalement anodin.

Ce soir contre Arsenal, en cas de victoire à l’Emirates Stadium, le PSG ne deviendra pas comme ça un « grand » d’Europe. Mais il se rassurera. Il prendra confiance. Il aura remporté un match décisif. Il le doit pour aborder la suite de la compétition dans les meilleures conditions. Pour commencer, surtout, à passer un vrai cap. Et se présenter comme le cador qu’il doit être.

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