Arsenal - PSG : le Paris Saint-Germain de l’ère qatarie doit s’affirmer
Lorsque Qatar Sports Investment s’empare du Paris Saint-Germain, à l’aube de la saison 2011-2012, le championnat français est presque sous le choc. Le nouvel homme fort et président parisien, Nasser Al-Khelaïfi, alors proche de l'émir du Qatar et PDG de QSI, annonce de grandes ambitions pour le club de la Capitale. Des objectifs à courts termes, la Ligue 1 et les coupes nationales, puis surtout à longs termes, la Ligue des champions. La plus grande des coupes d’Europe n’est pas un rêve caché : « nous voulons remporter la Champion’s League d’ici quelques saisons » clame, haut et fort, Al-Khelaïfi. Cinq ans après leur prise de fonction, les nouveaux dirigeants qataris ont vu « leur » PSG dominer diaboliquement la Ligue 1. Mais en C1, la marche est encore trop haute visiblement…
Aucune « grande » victoire
Bien qu’habitué au top huit du gratin européen – quatre participations consécutives en quarts de finale – le PSG stagne depuis le printemps 2013 et cette élimination face au grand Barça. Sans perdre (2-2, 1-1), certes, les Parisiens de Zlatan Ibrahimovic avaient contrarié les Catalans mais n’étaient pas parvenus à trouver la solution pour rejoindre le dernier carré. Depuis, c’est la même histoire. En quarts de C1, sous le règne QSI, le PSG, c’est quatre défaites, deux nuls - face au Barça donc - pour une seule victoire.
L’unique succès est d’ailleurs anodin. En 2014, lors du match aller face à Chelsea, les hommes de Laurent Blanc s’imposent 3-1. De bon augure ? Non, car ce fameux but encaissé à domicile leur coûte la qualification la semaine suivante après une défaite 2 à 0 à Stamford Bridge. Demba Ba, à la 87e, hante toujours, sans aucun doute, les esprits de Blaise Matuidi, Thiago Silva ou encore Edinson Cavani.
Chelsea, l’arbre qui cache la forêt
Les matches décisifs, ceux qui vont permettre à un club de passer un vrai cap, voilà le gros problème du Paris Saint-Germain, depuis qu’il a retrouvé la Champion’s League. Comme les deux années précédentes, c’est toujours en quarts que Paris trébuche et perd le match qu’il ne faut pas. Face au Barça encore il y a deux ans avec deux grosses défaites sans relief (1-3 et 0-2) puis il y a quelques mois face à Manchester City. En phase de poules aussi, le Real Madrid, le FC Porto ou encore Barcelone ont remporté à chaque fois la rencontre qui allait décider du leader de la poule. L’exploit en 2015 d’éliminer Chelsea en huitièmes, alors pourtant en infériorité numérique à Stamford Bridge et après prolongations, semble finalement anodin.
Ce soir contre Arsenal, en cas de victoire à l’Emirates Stadium, le PSG ne deviendra pas comme ça un « grand » d’Europe. Mais il se rassurera. Il prendra confiance. Il aura remporté un match décisif. Il le doit pour aborder la suite de la compétition dans les meilleures conditions. Pour commencer, surtout, à passer un vrai cap. Et se présenter comme le cador qu’il doit être.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.