Arsenal et Naples, géants en danger
Cela fait seize saisons qu'Arsenal dispute la Ligue des Champions. Et depuis la saison 2003-2004, l'équipe a toujours atteint au moins les 8e de finale. Voilà donc tout l'enjeu de la formation d'Arsène Wenger lors de match retour des barrages. Eliminé par le tenant du titre, le Bayern Munich, l'an dernier en 8e après être déjà passé avec aisance par la case barrage (victoires sur Fenerbahçe 3-0 et 2-0), les Gunners jouent encore une fois leur avenir contre un club turc. Depuis 2006, une véritable "histoire d'amour" s'est même tissée entre les Gunners et ces duels européens à quitte ou double du mois d'août.
A l'Emirates Stadium, les Anglais devront trouver le chemin des filets, ce qu'ils n'avaient pas réussi à faire durant 90 minutes de Turquie. Ils auront l'appui de leur public, mais pas celui de leur attaquant-buteur, Olivier Giroud, blessé ce week-end contre Everton après avoir égalisé. Le Français souffre d'une fracture du pied gauche et pourrait être absent trois mois. Sans leur point d'ancrage, également libérateur, les Gunners doivent trouver d'autres solutions. De ces deux matches nuls successifs, le manageur français veut en garder le bon côté: "Ce nul nous renforce dans nos certitudes et c'est une qualité qui sera importante mercredi", soulignait Arsène Wenger après le (2-2) contre Everton. Outre Giroud, il se passera de Ramsey, suspendu. Charge aux Allemands Özil -d'origine turque- et Mertesacker, à Oxlade-Chamberlain ou à Cazorla de les faire oublier alors que Sanchez commencera encore vraisemblablement en pointe. Arsenal, qui n'a jamais encaissé de but à domicile contre des Turcs, n'a même jamais été battu par un représentant de ce pays en huit confrontations sur la scène européenne.
Naples sous la pression de San Mames
Mais Besiktas est un club qui a gagné "100%" de ses matches à Londres puisqu'il avait dominé Chelsea à Stamford Bridge en 2003. Et Demba Ba, l'ancien attaquant des Blues et de Newcastle, connaît bien les défenses de Premier League qu'il a souvent martyrisées. "On a fait un gros match aller contre Arsenal", rappelle l'entraîneur Slaven Bilic, suspendu, qui sera privé de banc. "On a montré que l'on avait de la qualité et qu'il ne fallait pas nous sous-estimer. Ok, c'est Arsenal en face mais il ne faut pas que l'on se fasse nous-mêmes plus petit que l'on est". Pour offrir sa 6e phase de poules de C1 à un club qui n'a plus rien remporté depuis sa coupe nationale en 2011, Besiktas pourrait se contenter d'un nul avec des buts, ce qui serait son 4e déplacement d'affilée sans défaite en Ligue des champions.
Naples est encore plus sous pression après le (1-1) concédé à domicile. Le club italien a axé sa préparation sur la condition physique cette dernière semaine pour remonter le retard constaté face aux Espagnols sur ce plan, et pour disputer sa troisième phase de groupes en quatre ans. Rafael Benitez dispose de 14 joueurs ayant disputé la dernière Coupe du monde, notamment l'Argentin Higuain, auteur de l'égalisation à l'aller (1-1), et Mertens, dont l'entrée pleine de punch avait beaucoup gêné les Basques. L'arrière gauche algérien Ghoulam devrait apporter son peps offensif à la place de Britos, un peu éteint à l'aller.
L'Athletic Bilbao, qui attend les poules depuis 1998-1999, pourra compter sur la ferveur du nouveau Stade San Mames, plein (environ 50.000 places). Mis à part l'attaquant Toquero, qui ne s'est pas entraîné lundi, l'entraîneur Ernesto Valverde disposera a priori de tous ses joueurs, qui devront se montrer plus réalistes que samedi à Malaga, où ils se sont inclinés 1-0 pour l'ouverture de la Liga malgré pléthore d'occasions.
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