Sursis requis contre des hooligans
Le tribunal correctionnel de Metz a fixé le délibéré au 13 mars. Le match retour à Nancy doit se tenir samedi, sous haute surveillance policière. Les deux clubs de football concernés, le FC Metz et l'AS Nancy-Lorraine, s'étaient portés parties civiles au procès. Le 24 septembre dernier, une heure avant le début du match de L2 Metz-Nancy, des groupes de supporters des équipes rivales s'étaient violemment provoqués dans les tribunes du stade Saint-Symphorien de Metz. Près de 200 sièges avaient été arrachés et lancés vers le camp adverse. Un stadier avait été blessé à la tête par l'un de ces projectiles et hospitalisé.
Le parquet avait pu identifier certains des fauteurs de trouble qualifiés de "hooligans" grâce notamment à la vidéosurveillance dans le stade. L'enquête est toujours en cours et "il y aura d'autres poursuites", a dit jeudi Laurent Czernik, le procureur adjoint à Metz. Quatre supporters de Nancy, interpellés en même temps que les supporters messins début janvier pour les mêmes faits, seront jugés séparément le 5 mars. "On m'a lancé quelque chose, alors je l'ai relancé. Pour moi c'était comme une bataille de boule de neige à l'école, je ne pensais pas que cela pourrait être aussi grave. C'était bête", s'est défendu jeudi un prévenu à la barre.
L'avocat de deux des prévenus, Me Olivier Rondu, a déploré un procès "pour l'exemple", où "on n'a pas réussi à avoir les meneurs, mais que des suiveurs". En raison des troubles au match aller, que Metz avait remporté 3 à 0, le match retour à Nancy a failli se jouer à huis clos. Seuls 450 supporters du FC Metz ont été finalement autorisés à faire le déplacement samedi. En conséquence, plusieurs associations d'"ultras" messins ont décidé de boycotter la rencontre. La rivalité séculaire entre les villes de Nancy et Metz est régulièrement exacerbée lors des matchs entre leurs équipes de football.
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