Le Mans et Orléans s'unissent pour réclamer une Ligue 2 à 22 clubs
Le Mans et Orléans sont les deux équipes appelées à descendre en National. Respectivement 19e et 20e, les deux clubs n'ont pas pu défendre leurs chances jusqu'au bout de cette saison tronquée et arrêtée par la crise du Covid-19. Les Manceaux comptaient le même nombre de points que Niort (26) et les Orléanais pointaient à 7 longueurs derrière. Ce n'est donc pas une surprise si les deux présidents de club ont uni leur destin et leur lutte pour que le 20 mai prochain, lors de l'Assemblée générale de la Ligue de football professionnel (LFP) qui doit entériner les classements définitifs de la saison, un passage à 22 clubs, synonyme de maintien pour eux, soit adopté.
Thierry Gomez (Le Mans) et Philippe Boutron (Orléans) font donc cause commune avec des arguments de droit : "Nous souhaitons que soit (...) reconnue la possibilité de changement de format de nos divisions, conformément à la convention signée par la FFF et la LFP. Cette convention permet de modifier en AG LFP le format de la L1 entre 18 et 20 clubs et de la L2 entre 16 et 22 clubs. Le vote proposé en AG pour passer la L2 à « 22 » sur la saison 2020-2021 respecte donc parfaitement les accords signés par la FFF et la LFP. Et, si le vote est positif, ce sera à nos instances de désigner les 2 clubs 'repêchés' selon des critères conformes à nos règlements."
Cette prise de position n'est pas isolée, puisque samedi, le président du Paris FC, Pierre Ferracci, assurait que cette volonté de passer à 22 était partagée par de nombreux clubs.
Les deux dirigeants font également vibrer la corde de l'union et de la solidarité : "L’ensemble des acteurs du football ont multiplié les actions de solidarité auprès des services de santé et plus généralement de l’ensemble des personnes qui pouvaient se trouver dans le besoin ou en difficulté. Comment pouvons-nous imaginer que cette solidarité ne soit pas également de mise entre nous ? Nous pouvons déjà vous confirmer, après avoir de nouveau interrogé les clubs de L2, que la solidarité est majoritaire au sein de notre collège. (...) Comment imaginer également les familles ne pas soutenir cet élan de solidarité ? Une Ligue 2 à 22, c’est créer et sauver des emplois chez les entraîneurs, les joueurs, les administratifs, les équipes médicales..."
Le poids économique est bien évidemment mis en avant par les deux présidents : "Tout le monde sait que, dans le football, la rétrogradation la plus violente est celle entre la L2 et le National. Près de 70% des clubs qui la subissent ne retrouveront plus jamais le professionnalisme et 1 club sur 4 sera amené à déposer le bilan !"
Il reste dix jours aux dirigeants du Mans et d'Orléans pour convaincre leurs homologues et les dirigeants du foot français.
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