Ligue 2 : bataille rangée autour de la programmation des matchs
"Pas de
compromis, le foot, c'est le samedi ", les banderoles portant ce slogan
ont fleuri dans les stades lors de la dernière journée de Ligue 2. Action
collective des supporters initiée par le collectif SOS Ligue 2 qui se bat pour
le rétablissement des matchs de deuxième division le samedi.
Depuis 2004, la
grande majorité des matchs de L2 sont programmés le vendredi pour permettre aux
chaînes de télévision de les diffuser sans concurrencer la Ligue 1. Pour les
supporters, il est plus difficile de s'organiser pour aller au stade le
vendredi et certains s'inquiètent de voir les tribunes se vider et l'ambiance
diminuer.
L'an dernier, la
situation était encore plus compliquée pour eux puisqu'au début de la saison,
les matchs étaient programmés à 18h45. Impossible donc pour la plupart des
supporters de se libérer du travail à temps pour venir au stade. La
fréquentation s'en était assez vite ressentie puisque selon les chiffres de la
Ligue de football professionnel (LFP) en seulement six journées, la Ligue 2
avait perdu 22% de son public . A force de concertation, le collectif SOS Ligue
2 avait obtenu que les matchs commencent à partir de janvier à 20h,
rétablissement obtenu grâce à une pétition de 30.000 signataires, dont des
footballeurs, des présidents de clubs et des maires.
La LFP a dû faire une croix sur trois millions d'euros
Sauf que pour
obtenir de BeIN Sport ce changement d'heure, la LFP a dû faire une croix sur
trois millions d'euros selon des révélations de L'Equipe en janvier dernier. Et
visiblement, la facture ne passe pas vu le courrier très sec envoyé aux clubs
de L1 et de L2 par Frédéric Thiriez, le président de la LFP le 6 août dernier. Dans sa lettre, il
demande aux dirigeants de ne plus accepter que de telles banderoles soient
déployées dans les stades, sous peine de sanctions disciplinaires .
Frédéric Thiriez
pense forcément au porte-monnaie de la ligue et des clubs. La part des droits
audiovisuels dans le budget total du club est loin d'être négligeable.
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