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Valenciennes plombe Monaco

Valenciennes a créé la sensation en s'imposant sur la pelouse de Monaco lors du match avancé de la 19e journée de Ligue 1 (1-2). Avec cette deuxième défaite de la saison en championnat, les Monégasques, qui avaient l'occasion de prendre provisoirement les commandes du classement, laissent au contraire le champs libre au Paris-Saint-Germain qui accueille Lille dimanche.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Kurzawa (Monaco) au duel avec Mater (Valenciennes) (VALERY HACHE / AFP)

Le PSG est champion d'automne sans jouer. Le club parisien ne devait certainement pas s'attendre à cette nouvelle avant le coup d'envoi de ce match entre son dauphin monégasque, qui restait sur cinq victoires de rang sans encaisser le moindre but et Valenciennes, dont le dernier succès remontait à la 12e journée. Mais, à la surprise générale, les deux courbes se sont inversées à Louis II. Monaco a laissé passer l'occasion de dépasser Paris au classement et VA s'est relancé dans la course au maintien puisque Montpellier, le premier non relégable, ne pointait plus qu'à deux points à l'issur de ce match durant lequel tout, ou presque, aura souri aux hommes d'Ariel Jacobs. 

Après une mise en jambes plutôt poussive, Monaco retrouvait un peu de sa superbe au fil des inspirations d'un James Rodriguez toujours aussi incisif. Un premier coup de tête de Rivière chauffait les gants de Penneteau (16e) avant que Mater, d'une frappe puissante stoppée par Subasic, ne signale que Valenciennes n'était pas venu que pour défendre. Même si, dans les faits, la domination monégasque était de plus en plus effective. Ducourtioux, assurément l'un des hommes de la soirée, sauvait d'abord sur sa ligne devant Obbadi (21e) puis Rodriguez testait à nouveau les réflexes du portier nordiste d'un tir soudain (26e).

Au plus fort de l'emprise de l'ASM, Valenciennes allait pourtant réussir le coup parfait. Presque involontairement. Sur un centre venu de la gauche, Subasic était un peu court dans dans sa sortie et Abidal, placé juste derrière son gardien, poussait le ballon dans son propre but d'un geste malheureux (0-1, 30e). La série d'invincibilité du Croate s'arrêtait donc d'une bien curieuse manière à 520 minutes. Les hommes de Ranieri tentaient bien d'oublier ce coup du sort en repartant à l'assaut mais Rodriguez se voyait d'abord refuser un but pour hors jeu de position de deux de ses coéquipiers (32e) et Moutinho touchait le poteau sur coup-franc juste avant la pause (43e).

Falcao fébrile

Même tireur, même conséquence dès la reprise : le milieu portugais déposait une frappe enroulée qui flirtait encore avec le cadre dès la 49e minute. Quelques secondes plus tard Martial tentait sa chance en force, sans plus de réussite, avant de sortir sur blessure. Radamel Falcao, lui, était entré dès l'entame de sa seconde période mais le Colombien, de retour de blessure, brillait surtout par sa discrétion. Bref, rien n'allait pour l'ASM et les affaires s'empiraient encore plus avec ce contre d'école mené par Valenciennes. A la suite d'une sortie de balle exemplaire, Ducourtioux s'en allait tromper un Subasic peu inspiré dans sa sortie pour le but du break (0-2, 58e)

Face à une formation transcendée par la perspective de se relancer dans la course au maintien et par une victoire ô combien prestigieuses qui se dessinait, les partenaires de Toulalan semblaient longtemps sans solution. Celle-ci aurait pu intervenir par le biais d'un penalty accordé après une faute sur Falcao dans la surface (80e). Mais, après de longues tergiversations qui nuisaient certainement à la concentration du Colombien, ce dernier butait sur un Penneteau de nouveau bien inspiré ! Rien ne souriait donc à Monaco et au "Tigre" jusqu'à ce coup de tête rageur de Rodriguez qui venait enfin à bout de la résistance de Pennetau (1-2, 84e). Le gaucher était même tout près du doublé salvateur quelques minutes plus tard mais, de nouveau, son but était refusé pour hors-jeu (88e). Symbole d'une soirée noire pour les joueurs du Rocher. 

Déclarations : 

Claudio Ranieri (entraîneur de Monaco):  "Je connais le football. Les matches sont toujours difficiles. On a mal débuté.  Puis on a bien joué, on s'est créé beaucoup d'occasions, mais à cause de la  précipitation et de la malchance, on n'a pas marqué. Je veux dire qu'il y a  hors-jeu mais aussi penalty. L'arbitre de touche avait un oeil bionique. Mais  c'est le football, un jeu magnifique...  Martial est sorti sur blessure. Cela  nous a pénalisés, car c'est un très bon attaquant. Falcao ? Il a bien joué par  rapport à ce qu'il pouvait faire. Quant au penalty, le gardien a compris sa  frappe. Mais Falcao a confiance en lui. Maintenant, si tu marques un quart des  occasions, le match finit 4-2. On prend un deuxième but parce que l'on veut  égaliser. Ce soir, Valenciennes a eu plus de chance que durant tous les autres  matches de la saison réunis. Cela dit, on a fait une bonne phase aller. C'est  bien pour reprendre le retour, qui sera très difficile".
   
Ariel Jacobs (entraîneur de Valenciennes): "Oui, c'est un exploit. Sur ce  match, nous aurions mis notre joker. La qualité intrinsèque et de groupe sont  indiscutables. En plus elle restait sur cinq victoires. Et puis, l'absence de  Rose et Angoua, plus celle de quatre attaquants font savourer doublement la  victoire. Nous avons utilisé les moyens que nous avions. Monaco a fait preuve  d'une certaine forme de suffisance. Cette équipe a voulu poser son jeu avec  certitude. Elle a joué à notre rythme. J'avais spéculé là-dessus. On a fait  preuve de solidarité, d'abnégation. On a très bien exploité les contres. On a  eu ce petit brin de chance, mais cela ne compense pas celle que nous n'avons  pas eue depuis le début de saison. En deuxième mi-temps, quand Monaco a joué  long, cela a été à notre avantage. Je suis content que l'on termine 2013 de  cette façon. Après les moments difficiles, on reste sur une bonne impression.  Ces trois points sont inespérés, mais l'humilité reste de rigueur".

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