Une offre de rachat pour le FC Nantes ?
Le président et propriétaire du FC Nantes, Waldemar Kita, a reçu une offre de rachat du club de 62 millions d'euros, a-t-on appris vendredi d'une source proche du club. Kita a toujours fixé par le passé la barre d'une vente à 100 millions d'euros mais les déboires de son projet de nouveau stade, ses ennuis judiciaires et la vive hostilité d'une bonne partie du public nantais à son égard font qu'il n'exclut pas de vendre tout de même, a ajouté la source, confirmant une information de L'Equipe. Selon le quotidien Ouest-France, le processus de vente serait même "bien engagé et pourrait se conclure dans l'été". L'identité du fond d'investissement anglais n'a pas encore été dévoilé.
L'homme d'affaires franco-polonais avait racheté le FC Nantes lors de sa première descente en Ligue 2 en 2007 après 44 saisons en Ligue 1. Il est souvent critiqué pour ses choix sportifs et notamment sa "valse des entraîneurs" puisque Kita a fait appel à 13 techniciens différents depuis 2007.
Saison compliquée pour la famille Kita
La saison écoulée a été particulièrement éprouvante pour Waldemar Kita. Il a été visé par des accusations implicites selon lesquelles il aurait été indirectement responsable du décès d'Emiliano Sala dans un accident d'avion. Dans un reportage sur La chaîne L'Equipe, c'est lui qui aurait poussé pour un transfert vers Cardiff.
A cela s'ajoute des soucis juridiques. Le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête à l'encontre du président nantais en février pour des soupçons de fraude fiscale avec une entreprise basée en Belgique, Flava Group. Selon le quotidien belge L'Echo, cette entreprise détiendrait la plupart des actions du club ce qui permettrait à Kita d'éviter les impôts sur les plus-values sur la vente d'actions. Sans oublier le fiasco de son stade privé, le YelloPark. Les collectivités locales lui ont retiré leur soutien, justement à cause des ses ennuis judiciaires. Et les retrouvailles avec la maire Johanna Rolland lors du match amical des Bleus face à la Bolivie à La Beaujoire ont été particulièrement houleuses.
La très vive hostilité d'une bonne partie du public nantais n'y est sûrement pas pour rien non plus. Pas un seul match ne se déroule au stade sans que des slogans ou des banderoles hostiles à son encontre dans la Tribune Loire n'apparaissent. Les supporters ont peut-être eu raison de la détermination du président.
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