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Tigana: "Arriver à doubler tous les postes"

"J'adore gagner, j'ai toujours gagné", a rappelé Jean Tigana, le successeur de Laurent Blanc à la tête de Bordeaux lors de la reprise de l'entraînement ce lundi matin, loin d'être dépaysé par cette première et déterminé à imposer sa griffe même s'il manque du monde devant. "On est assez restreint à ce niveau-là, surtout en cas de suspensions et de blessures. Il faudra arriver à doubler tous les postes", a dit l'ancien milieu du carré magique des années 80.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
tigana jean poing rageur (qualité moyenne) 2006  (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Q: C'est la rentrée des classes ?
R: "Oui, c'est vrai. Il y a avait longtemps que je n'avais pas entraîné en France, cela me fait tout drôle. D'habitude, à l'étranger, vous avez deux, trois ou quatre interprètes, là tout le monde parle français, c'est bien (rires). Par rapport à ce que l'on m'avait décrit, je pensais que j'allais voir quelques joueurs avec quelques kilos en plus, j'ai été agréablement surpris".

Q: Quels ont été vos premiers mots ?
R: "D'abord, c'est le président qui m'a présenté. Depuis ma première arrivée aux Girondins en 1981, il y en a beaucoup qui n'étaient pas nés. On a refait l'historique qui est assez long. Les discussions vont commencer lorsque l'on va être en stage. La première des choses que je leur ai demandée, c'est le respect des horaires. Ce matin, certains étaient en retard, je trouve ça un peu surprenant. On va rectifier le tir. C'est la politesse, un collectif ne peut pas toujours attendre quelqu'un".

Q: Vous avez l'intention de voir chaque joueur, individuellement ?

R: "Pas maintenant. Certainement après le 2e stage (à Dinard du 24 au 29 juillet) car l'effectif sera beaucoup plus réduit. Lors du premier (à Anglet du 2 au 10 juillet), on va essayer de se découvrir, mutuellement. J'arrive avec un oeil nouveau, je vais observer tout le monde et faire mes choix. C'est difficile d'éliminer des joueurs sans les avoir vus. Certains jeunes seront peut-être prêtés ou transférés, mais j'aimerais bien les voir".

Q: Où en êtes-vous au niveau de votre recrutement ?
R: "Aujourd'hui, on n'a pas bougé, mais actuellement en France, il n'y en a pas beaucoup qui ont bougé. On ne fait pas la Coupe d'Europe malheureusement, donc au niveau du budget, comme beaucoup de clubs, on risque d'avoir des problèmes. On a perdu (Marouane) Chamakh, il faudrait avoir un attaquant supplémentaire. Actuellement, on est assez restreint à ce niveau-là, surtout en cas de suspensions et de blessures. Après, on va voir par rapport à l'évolution, s'il y a des départs. Il faudra arriver à doubler tous les postes".

Q: On a cité Bobo (attaquant brésilien de Besiktas), David Trezeguet ?

R: "Avec Bobo, il n'y a pas eu le moindre contact. Pour Trezeguet, il faut voir les possibilités. Déjà, il faudrait d'abord connaître son salaire, je ne le connais pas, et les moyens que nous avons".

Q: Quelle est votre position concernant Yoann Gourcuff ?
R: "Il a une clause, à 25 millions d'euros je crois, si quelqu'un vient et qu'il l'achète, je n'ai pas mon mot à dire. S'il n'a pas de propositions... Travailler avec des bons joueurs, cela me fait plaisir, je ne vais pas me plaindre".

Q: Quels objectifs vous êtes-vous fixé pour cette saison ?
R: "Si vous regardez mon parcours comme joueur, entraîneur, j'adore gagner, j'ai toujours gagné. Dans tous les clubs, sauf Lyon, où on avait fini 2e (en 1995). A l'époque, c'était le meilleur résultat dans l'histoire du club. A Monaco, Fulham, Besiktas, j'ai gagné. Si je viens aux Girondins, je n'ai pas le tempérament de laisser courir. S'ils (les dirigeants) m'ont choisi, c'est qu'ils me connaissent".
Avec AFP

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