Sanctions levées pour le PSG dans le cadre du fair-play financier
Fin de la limitation de dépense à 60 millions euros
L'UEFA a offert un beau cadeau d'anniversaire au Paris SG le jour de ses quatre ans sous ère qatarie, en levant ses principales sanctions infligées l'an passé au titre du fair-play financier. Parmi ces sanctions, deux étaient très importantes et avaient été acceptées par le club de la capitale, à savoir la limitation de dépense pour 60 millions d'euros maximum et celle de 21 joueurs inscrits en Ligue des champions. Désormais, Paris n'est plus frappé par ces restrictions qui sanctionnent le principe de base du FPF : un club qui veut jouer dans les compétitions de l'UEFA ne doit pas dépenser plus qu'il ne gagne.
Sous peine d'exclusion des compétitions (comme le Dynamo Moscou de Mathieu Valbuena, exclu de l'Europa League pour la saison à venir) ou de limites au recrutement, donc, comme le PSG ou Manchester City, sanctionnés de la sorte au printemps 2014. Pour QSI (Qatar Sports Investments), propriétaire du PSG depuis 2011, l'investissement massif, opéré lors des trois premières saisons (Pastore, Ibrahimovic, Silva, Cavani...) et ralenti lors du précédent exercice, peut reprendre son cours. Et avec lui la perspective de rivaliser à nouveau avec les puissants d'Europe (Barcelone, Real Madrid, Manchester United, City, Chelsea...), pour atteindre son objectif suprême, remporter la Ligue des champions.
Une gestion au cordeau et payante
Si l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l'UEFA a desserré l'étau pour Paris, c'est que le club s'est plié à ses exigences plus vite que prévu. Le club parisien a respecté à la lettre l'accord qu'il avait signé avec le gendarme de l'UEFA, qui avait jugé surévalué le contrat de sponsoring du PSG avec l'office de tourisme au Qatar (présenté à 200 millions d'euros). Il s'était en effet engagé à avoir un déficit maximum de 30 millions d'euros à la fin de la saison 2014-2015 et de ne plus en avoir du tout au terme de la saison 2015-2016.
Au final, le club parisien, auteur d'un quadruplé domestique historique la saison écoulée, a manifestement été plus vite que la musique puisque, selon L'Equipe, il a présenté des comptes à l'équilibre avec un an d'avance. Cette gestion rigoureuse devra être maintenue par les dirigeants parisiens pour continuer à présenter des comptes équilibrés ou au pire un déficit raisonnable, qui devrait être plus grand que les 30 millions d'euros tolérés actuellement sur le premier exercice, selon le nouveau plan quadriennal pour lequel le club peut à présent postuler.
Pogba, Di Maria, du fantasme à la réalité ?
Désormais débarrassé de ses restrictions, le PSG peut à nouveau "rêver plus grand" en attirant à lui les plus grands noms du mercato estival, en premier lieu desquels Paul Pogba (Juventus Turin) proposé pour 100 millions d'euros par son agent Mino Raiola. En dépit de ses infinies possibilités financières, Paris aura toutefois du mal à s'attacher les services de l'international français qui ne semble pas très chaiud pour rejoindre la Ligue 1. Surtout le PSG a pris du retard dans un dossier où le Barca a une longueur d'avance sur la concurrence puisque le club catalan aurait les faveurs de "La Pioche" pour une signature à l'été 2016 après la levée de l'interdiction de recrutement du "Mes que un club". En revanche, pour ce qui concerne l'Argentin Angel Di Maria, qui s'apprête à disputer la finale de la Copa America samedi contre le Chili et dont la valeur oscille autour des 50 millions d'euros, l'opération paraît bien possible. Celui qui fut une priorité manquée de la saison passée, justement en raison des sanctions qui frappaient le PSG, pourrait finalement atterrir dans la capitale après une saison peu concluante à Manchester United.
Autre milieu de terrain ou attaquant de couloir susceptible de venir renforcer l'équipe de Laurent Blanc, le Belge Kevin De Bruyne (Woflsburg) serait de fait encore plus abordable pour quelque 30 millions d'euros, tandis que Paris songerait actuellement à recruter le gardien allemand Kevin Trapp, que Francfort souhaite céder à 10 millions d'euros. Pour l'heure, le PSG a déboursé 12 millions d'euros pour lever l'option d'achat du latéral Serge Aurier, prêté par Toulouse la saison passée. Mais tout indique à présent qu'il ne va pas en rester là.
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