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Saint-Etienne sur sa lancée, Rennes sur sa déprime

Saint-Etienne a retrouvé sa 4e place de Ligue 1 en s'imposant, sur la lancée de l'euphorie de sa victoire en Coupe de la Ligue, devant Ajaccio (4-2) mercredi en match en retard de la 33e journée. De son côté, Rennes, son adversaire malheureux du Stade de France, qui n'a plus gagné depuis deux mois et demi, s'est incliné sur sa pelouse (1-2) face à la lanter rouge Troyes, qui avec ce succès, entretient un petit espoir de maintien.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Autour de Bodmer, le bonheur des Verts Aubameyang, Perrin et Guilavogui

Les Verts continuent leur saison

Après avoir copieusement célébré leur succès en Coupe de la Ligue, succès fêté par tout le peuple vert après trente et un ans de disette, les Verts étaient attendus par leur public dans un stade Geoffroy-Guichard à guichets fermés. La question concernait surtout leur capacité à se reprojeter vers un autre objectif en championnat, d'autant qu'ils étaient tout de même sous pression puisque Lille (vainqueur 2-1 à Bastia dimanche) avait profité du week-end pour leur passer devant. Malgré une entame laborieuse, les Stéphanois sont tout de même parvenus à s'imposer avec la manière, face à l'autre club corse. Ils ont repris leur 4e place, avec un point d'avance sur le LOSC et restent à deux longueurs de Lyon (3e), leur prochain adversaire, pour un derby dimanche qui s'avère lourd d'enjeux européens.

Les Verts, bousculés en première période, ont eu du mal à entrer dans leur match, avant de signer une seconde période de bien meilleure facture, face à des Ajacciens moins fringants et souvent sauvés par leur gardien Ochoa, notamment devant Brandao, le héros de la finale de samedi. Pourtant, Mutu trouvait la faille au quart d'heure de jeu, profitant d'une hésitation défensive. Le buteur roumain reprenait une passe de la tête de Benjamin André au duel avec Kurt Zouma, pour tromper Stéphane Ruffier d'un tir contré par Loïc Perrin (15). L'ACA manquait alors le coche. Mutu échouait d'un rien pour ajouter un second but après une passe de Johan Cavalli puis sur un tir enveloppé, les deux tentatives passant au ras du poteau (26, 34).

Hormis cela, les les Verts ont maîtrisé la partie, se sont créé au moins quatre grosses occasions supplémentaires, et les attaquants Yoann Mollo et Pierre-Emerick Aubameyang ont été déterminants dans le succès de Saint-Etienne. Mollo a profité d'une erreur de Poulard pour servir Aubameyang qui égalisait (1-1, 23) avant de centrer pour Mathieu Bodmer, lequel battait Guillermo Ochoa d'un tir en pivot en début de seconde période (2-1, 48). Dans la foulée, une action à trois menée par Brandao et relayée par Aubameyang d'une astucieuse talonnade permettait à Renaud Cohade de porter le score à 3-1 (50). Ajaccio réduisait ensuite l'écart sur un pénalty de Mutu consécutive à une main de Zouma. Espoir de courte durée puisque, en fin de match, Aubameyang, encore lui, alerté par Faouzi Ghoulam, portait le score à 4-2 en battant Ochoa de près (88), portant ainsi ses totaux à 19 buts et 8 passes en championnat.

Les Verts pouvaient alors se satisfaire de la tournure des évènements, effectuer un tour d'honneur dans le Chaudron en portant la coupe de la Ligue, et préparer leur son prochain gros rendez-vous lyonnais.

Rennes ombre contre Troyes

Troyes, lanterne rouge de la L1, possède toujours un infime espoir de maintien après sa victoire à Rennes (2-1), qui s'enfonce encore un peu plus quatre jours après sa défaite en finale de la Coupe de la Ligue et au lendemain du départ annoncé de Frédéric Antonetti.

Les joueurs de l'Estac, qui s'étaient déclarés plus préoccupés par leur demi-finale de Coupe de France, le 7 mai contre Bordeaux, que par le maintien, restent derniers mais ne possèdent plus que six longueurs de retard sur le premier non relégable, Nancy. Ils ont donc toujours quelque chose à jouer en cette fin de saison à l'inverse des Rennais, toujours plus englués dans le ventre mou après ce 10e match sans victoire et cette 6e défaite de rang.

Trompés d'entrée par un tir croisé de Bahebeck après une longue ouverture de Faussurier (5) puis sur un coup franc de Camus prolongé de la tête par Nivet sur celle de Bréchet (27), ils n'ont rien montré pendant 90 minutes, multipliant les approximations. Ils ont même eu besoin pour revenir au score d'un coup de pouce de M. Duhamel, qui a sifflé sur une main imaginaire de Rincon un penalty transformé par Féret (31), et n'ont ensuite réagi que sur une double occasion de Montano puis Cheick Fantamady Diarra. Réactions toutefois trop timides, à l'image d'un Stade REnnais qui ne semble plus y croire et que l'on voit résigné, attendant la fin de la saison. Comble de l'ironie, ils ont fini sous les huées d'un public souvent moqueur pendant le match devant les pertes de balles des leurs et applaudissant les combinaisons troyennes. Le principal groupe des supporteurs avait lui appelé à une grève des  encouragements jusqu'à nouvel et appelé au départ du manageur général Pierre  Dréossi.

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