Reims freine un peu Monaco
Paris et Marseille vainqueurs, Monaco se devait de répondre sur la pelouse de Reims. Oui mais en Champagne, on aime bien trinquer avec les gros, surtout après les avoir battus. Et Monaco a le profil de la victime. Claudio Ranieri le savait mais il assistait à un matraquage en règle de son équipe dès le coup d'envoi. Beaucoup trop lâche en défense, l'ASM subissait les assauts rémois. Turan centrait pour Devaux dont la fameuse tête filait dans le petit filet de Subasic (1-0, 4e). Reims voulait s'en sortir par le jeu. Une solution audacieuse mais qui surprenait Monaco.
Moutinho marque
L'ASM s'en sortait elle sur un coup de pied arrêté magique de Moutinho. Excentré à droite, le Portugais contournait le mur et marquait avec l'aide du poteau (1-1, 13e). Reims n'était pas refroidi pour autant. Sur une frappe énorme de Devaux, Subasic réussissait la parade du week-end en déviant le ballon sur son poteau (23e). Générosité champenoise. Ça pétillait, ça explosait et ça gènait l'ASM aux entournures. L'absence de Toulalan pour réguler le milieu du leader de la L1 se fait toujours sentir. Bien sûr, le talent est plutôt monégasque. La fin de la première mi-temps était à l'avantage des hommes de Ranieri. Ocampos, Rivière et Falcao avait tour à tour une occasion de placer leur équipe devant (33e, 42e, 45e).
Agassa impérial
Le contrôle du ballon repris, Monaco tentait de concrétiser sa domination dès la reprise. Carasco déboulait de la droite et passait en revue la défense rémoise. La finition n'était pas assez précise. En revanche, sur une tête de Kurzawa, Agassa déviait en corner (48e). Le portier champenois avait du travail mais se montrait encore rassurant sur un tir de Carasco (52e). Reims opérait en contre. Sur une longue transversale, Ayité contrôlait et frappait en force sur la barre (63e). Tout était possible de chaque côté. Monaco était à deux doigts d'y arriver sur un centre de Fabinho tout près de tromper Agassa (76e). Turan rentrait lui au garage pour un deuxième carton jaune (88e) mais Reims avait encore une occasion de prendre l'avantage quand Fortes tirait aux abords de la surface. Dans un ultime effort, Weber arrêtait Falcao avec les mains. Maillot accroché par Weber sans carton rouge distribué mais nul mérité avec la manière.
Réactions
Claudio Ranieri (entraîneur de Monaco): "Pour un troisième match en une semaine, c'était très bien, il y avait beaucoup d'intensité. C'était un bon match, les deux équipes voulaient gagner et un match nul ça me paraît juste. Non, je ne suis pas déçu. Pour moi, la première chose c'est le travail. Le résultat ça vient en deuxième et les joueurs ont beaucoup travaillé. Il y a eu des erreurs mais c'est normal, Reims a mis beaucoup d'intensité. J'ai changé de système parce que j'avais besoin d'un joueur entre les lignes comme Moutinho. Ensuite Rodriguez est entré parce qu'il a une bonne frappe et il a fait des bonnes choses. Je pense que c'est un résultat logique car les deux équipes ont eu des occasions de marquer le deuxième but. Quand tu ne peux pas gagner, c'est important de ne pas perdre. On n' a pas perdu, on est en tête du classement, c'est bien. Moutinho qui marque c'est bien, ça change aussi pour moi. Et il a été très bon, il a fait un match de qualité. Reims a gagné contre le PSG et Lyon l'an dernier et déjà contre Lille et Lyon cette année. J'avais prévenu mes joueurs que les 15 premières minutes ce serait la guerre. Et on prend un but à la 4e minute. On a joué avec deux attaquants et deux milieux axiaux qui jouent beaucoup et qui ne sont pas très sur la récupération. Donc c'est normal d'avoir souffert en défense."
Hubert Fournier (entraîneur de Reims): "Ca reste un match nul mais je suis content de la prestation. Je savais que mon équipe était capable de le faire. C'était un match de qualité avec beaucoup d'intensité. J'ai pris plaisir à voir mon équipe et ce match entre deux équipes qui ont essayé de jouer au ballon. Il y a un petit goût d'inachevé, parce qu'on a quelques occasions et qu'il y avait sans doute la place d'en mettre un supplémentaire. Mais on a fait un match solide, très intéressant dans le comportement et les intentions. C'est le Stade de Reims qu'on aime bien. Si on arrive à tirer des enseignements de ce match pour le prochain, on prendra sans doute des points, plus que ce soir. (Sur un penalty qui aurait pu être accordé à Reims) J'ai été joueur à Lyon, je le sais, on n'arbitre pas Paris ou Monaco comme le Stade de Reims. On est encore le petit Poucet. Il y a des enjeux financiers dans le foot, on le sait, ça fait des années que ça dure. Mais bon, on va pas pleurer, on a eu des occasions et on ne les a pas mises. Les joueurs n'ont pas encore cette exigence de se mettre au niveau tous les week-ends, de mettre toujours cette intensité. Les joueurs de très haut niveau y arrivent, nous pas encore. Il faut de l'investissement sur chaque match, pas uniquement contre les cadors. C'est une question de mental et d'exigence. C'est là qu'est le boulot."
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