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Racisme lors du match Dijon-Amiens : "Ce qui compte c'est la réaction de Prince Gouano qui mérite bien son prénom"

La maire d'Amiens, Brigitte Fouré, a témoigné samedi sur franceinfo d'une grande admiration pour le capitaine de l'Amiens SC, victime d'insultes racistes vendredi soir pendant un match contre Dijon. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le match de Ligue 1 entre Dijon et Amiens a été interrompu durant plusieurs minutes après des insultes racistes qui ont visé le capitaine d'Amien Prince Gouano, le 12 avril 2019 à Dijon.
 (JEFF PACHOUD / AFP)

Brigitte Fouré, maire d'Amiens, vice-présidente de la région Hauts-de-France et secrétaire générale de l'UDI, s'est dite "profondément choquée, scandalisée par les propos tenus par ce pseudo supporter" le soir du vendredi 12 avril au stade de Dijon lors du match face à Amiens. Le capitaine de l'Amiens SC, Prince Gouano, a été victime d'insultes racistes durant le match, qui a dû être interrompu quelques instants"C'est la dignité de la personne qui est remise en cause. Pour moi, c'est absolument insupportable. C'est d'autant plus choquant que ça se passe pendant un match donc pendant un moment festif, un moment où chacun soutient son équipe avec le respect des règles et des personnes", a réagi Brigitte Fouré.

Une réaction "vraiment remarquable"

La maire d'Amiens a témoigné d'une grande admiration pour le capitaine d'Amiens. Prince Gouano a effectivement demandé l'arrêt du jeu avant d'aller s'expliquer avec le supporter qui l'insultait : "J'ai trouvé que sa réaction était vraiment remarquable, je pèse mes mots. Il aurait pu se fâcher. Il a dit ce qu'il avait à dire et qu'il ne voulait pas porter plainte, ça témoigne d'une grande hauteur de vue de sa part."

Respect, comme disent les jeunes. Ce qui compte c'est la réaction de Prince Gouano qui, certains l'ont dit, mérite bien son prénom.

Brigitte Fouré, maire d'Amiens

à franceinfo

Les mentalités ont du mal à évoluer selon elle. "On assiste à des propos comme si les gens n'hésitaient plus actuellement à se lâcher, ce qu'ils ne s'autorisaient pas nécessairement à faire il y a quelques années parce qu'il y avait des freins plus puissants qui empêchaient certains à se laisser à dire des paroles ouvertement racistes, antisémites ou xénophobes", remarque Brigitte Fouré. "Ça c'est vraiment le côté négatif. Le côté positif, c'est que je constate que, à chaque fois qu'il y a des dérapages de cette nature, les réactions sont extrêmement nombreuses et toutes dans le même sens. Il ne faut surtout lâcher la pression. Il faut toujours continuer à être attentif et à faire de la pédagogie, à rappeler les règles de vie en société. C'est au fond le bien vivre ensemble qui est en jeu. On est dans une société qui doit absolument apprendre à vivre ensemble toutes générations et origines confondues", a-t-elle insisté.

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