Quatre cartons rouges en trois journées : le PSG commence la saison sur les nerfs
La tête basse, Abdou Diallo quitte le terrain du Parc des Princes à la 65e minute. Il vient de prendre un deuxième carton jaune, synonyme d'expulsion et de fin de partie à dix - et même à neuf avec la blessure de Bernat dans les dernières minutes - pour ses coéquipiers. Sans doute ressent-il tout le poids d'un début de saison marqué par les émotions négatives pour les Parisiens. Car son expulsion survient trois jours après l'hécatombe du Classique face à l'OM, où trois de ses coéquipiers ont écopé d'un rouge. Dans le jeu, comme dans l'état d'esprit, Paris, malgré cette victoire arrachée face à Metz (1-0), n'y est pas.
L'ombre de la finale de C1 perdue ?
Est-ce encore les effets lointains de cette finale de Ligue des champions perdue face au Bayern Munich ? Difficile à dire. Paris n'en voulait clairement pas, de cette reprise de Ligue 1 extrêmement rapprochée de sa campagne européenne. La LFP lui a d'ailleurs accordé le report de son premier match contre Metz. Les joueurs non plus n'avaient a priori pas la tête à retrouver les pelouses du championnat national, puisqu'une partie d'entre eux a choisi d'aller oublier les étoiles européennes perdues dans l'ivresse des soirées d'Ibiza. En pleine pandémie mondiale, la facture a été chère, avec plusieurs joueurs testés positifs, et donc des premiers matchs joués avec des absences en cascade.
La fin de match face à Marseille a symbolisé à elle toute seule l'état d'esprit avec lequel Thomas Tuchel doit travailler en ce moment. Nous ne reviendrons pas sur tous les détails de cette soirée, mais l'entraîneur allemand l'a lui même souligné en conférence de presse après le match : "Ce n'est jamais bon pour l'équipe ce genre de choses". Trois cartons rouges, et ce mercredi, pendant le match face à Metz, les décisions de la commission de discipline qui sont tombées une à une : pour Neymar et Paredes, deux matchs de suspension, pour Kurzawa, six. Angel Di Maria devra quant à lui se rendre à la prochaine réunion de la commission de discipline, le 23 septembre, pour le crachat qu'il aurait adressé à Alvaro.
Une équipe amputée pour quelques matchs encore
Il faut désormais ajouter à toutes ces absences celle de Diallo, expulsé donc face à Metz, et la blessure peut-être assez grave de Bernat (il se fait mal tout seul en fin de match ce mercredi et sort appuyé sur les kinés). Face à Nice, le PSG devrait encore pouvoir compter sur Di Maria, héros de ce match face à Metz. Mais contre Nice, le 20 septembre, il manquera : Kylian Mbappé (mais Thomas Tuchel a indiqué mercredi soir qu'il verrait avec le médecin et le joueur pour l'intégrer au groupe ce week-end), Neymar, Paredes, Kurzawa, Bernat et Diallo. Le 27 septembre prochain, Di Maria pourrait se rajouter à cette liste, tandis que Neymar et Paredes pourront revenir. En tout, au moins la moitié des cadres de l'équipe de Thomas Tuchel pourrait rater au moins match dans les semaines à venir.
Le but de Julian Draxler dans les dernières minutes du match face à Metz a sans doute été la première note positive de la saison du PSG, d'autant qu'ils n'étaient plus qu'à neuf contre onze et qu'ils se dirigeaient tout droit vers leur pire début d'exercice depuis la saison 2003/2004. Mais, en raison de leur fragilité exacerbée depuis la finale de Ligue des champions, Paris risque de passer encore des semaines compliquées.
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