PSG-OM : pourquoi le Paris de Luis Enrique tient son match référence pour la suite de la saison
Impérial de bout en bout, le Paris Saint-Germain a signé un succès probant contre l'Olympique de Marseille (4-0), dimanche 24 septembre au Parc des Princes. Quatre jours après une victoire prometteuse contre le Borussia Dortmund (2-0) en Ligue des champions, le PSG a réalisé son "match le plus complet" du début de saison selon les termes de son entraîneur Luis Enrique, en conférence de presse. Paris a égalé sa plus large victoire à domicile contre l'OM dans son histoire et surtout noué des promesses pour la suite de sa saison.
Parce que les recrues ont débloqué leur compteur
Si dépendant de la réussite de Kylian Mbappé, auteur de huit des 12 buts parisiens jusque-là, le PSG a montré qu'il pouvait agir sans son joyau. La sortie du capitaine des Bleus à la demi-heure de jeu, à cause d'une blessure à la cheville, n'a pas déshuilé la machine. Mieux, cette mauvaise nouvelle n'a pas empêché Paris de creuser l'écart. Le remplaçant du Bondynois, Gonçalo Ramos, peu en réussite depuis son arrivée, a marqué à deux reprises (47e, 89e). Le Portugais a ouvert son compteur dans la capitale, au même titre que Randal Kolo Muani (37e).
Pour ces joueurs offensifs, l'angoisse de la page blanche s'est envolée. Ousmane Dembélé doit encore patienter, mais il a distillé sa première passe décisive, quand Bradley Barcola s'est montré remuant alors qu'il vivait sa toute première titularisation dans la capitale. Parfois pointé du doigt pour son déchet offensif, Paris n'a eu besoin que de cinq tirs cadrés pour marquer quatre fois dimanche soir.
Parce que Luis Enrique a validé une autre option tactique
D'ordinaire positionné en 4-3-3, le PSG a cette fois joué dans un schéma oscillant entre le 4-2-4 et le 3-4-3, avec Dembélé et Barcola en guise d'ailiers très offensifs. Ce nouveau dispositif n'a pas révolutionné les principes, et Paris a monopolisé, comme toujours sous Luis Enrique, le ballon (77 % de possession). Mais il a permis d'asseoir un peu plus leur occupation du camp adverse. "Dès qu'on a perdu le ballon, on a accéléré le pressing", a illustré sur Prime Vidéo Randal Kolo Muani, lui-même pas avare en efforts défensifs.
L'incorporation de Barcola dans le onze, seul changement par rapport à la victoire contre Dortmund, s'est faite au détriment de Vitinha. Un choix très offensif et surprenant, puisque le milieu portugais avait brillé contre la formation allemande quatre jours plus tôt. A eux deux, Warren Zaïre-Emery et, surtout, l'infatigable Manuel Ugarte (six tacles réussis, neuf ballons récupérés), ont couru pour quatre pour effacer leur infériorité numérique au milieu de terrain face à trois Marseillais.
Parce qu'Achraf Hakimi marche sur l'eau
Il est en quelque sorte le symbole de ce nouveau visage du PSG. Inconstant et souvent trop prudent l'an passé, Achraf Hakimi rayonne dans son couloir droit. Le Marocain a planté un superbe coup franc et touché le poteau. Il s'est montré décisif lors de chacun de ses quatre derniers matchs (trois buts, une passe décisive).
Sa connexion avec Ousmane Dembélé sur son côté ne fait pas de doute et illustre les automatismes déjà soigneusement acquis. Hakimi bénéficie d'une grande liberté offensive et dévore avec plaisir une nouvelle zone d'attaque un peu plus axiale."C’est vraiment super quand vous voyez votre équipe jouer avec ce niveau de connexion", s'est réjoui Luis Enrique, dimanche. Cette alchimie avait déjà été aperçue sur le but du Marocain contre Dortmund, conclusion parfaite d'une combinaison de haut vol avec Vitinha.
Parce que la défense parisienne s'est trouvée
Non content de tourner à plein régime offensivement, Paris assure aussi ses arrières. Le PSG n'a pas encaissé de but pour la seconde rencontre d'affilée, après la victoire contre Dortmund en C1 (2-0). C'est la première fois depuis onze mois qu'il réalise cette performance pourtant banale pour un club d'un tel niveau.
Pris à revers trois fois contre Nice lors de la dernière journée, Paris n'a pratiquement rien laissé à cet OM certes convalescent. Les Phocéens ont tenté d'opérer en contre, mais la plupart de leurs initiatives ont été tuées dans l'œuf par le pressing parisien. En tout, Marseille n'a tenté que six tirs, n'en cadrant aucun.
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