PSG-OL: Le PSG parti pour tout rafler
Vingt matches joués pour quinze victoires et cinq nuls, tel est le bilan du Paris Saint-Germain cette saison. A l'heure d'accueillir Lyon au Parc des Princes, tout va pour le mieux du côté du club de la capitale. En difficulté au mois d'août, le PSG marche sur l'eau depuis l'automne, là où l'habituelle crise annuelle pointe son nez. Sous la dernière année de l'ère Ancelotti, Paris comptait déjà deux défaites à la même époque et n'avait pas encore validé la première place de son groupe en Ligue des champions. Dirigés par Laurent Blanc, les triples champions de France n'ont pas encore connu la défaite et ont entériné la place de leader de leur poule de C1 à un match de la fin. "Vu la qualité de cette équipe, on n’y va pas la fleur au fusil, explique l'entraîneur de l'OL Rémi Garde. Je crois que les trente-cinq précédents adversaires s'y sont cassés les dents. C’est une équipe qui est très proche du sommet européen, tout simplement." Eux aussi qualifiés pour la suite d'une compétition européenne, même s'il ne s'agit que de l'Europa League, les Lyonnais débarquent Porte d'Auteuil sans filets.
Gagner au Parc est dorénavant un "exploit"
Dans leur enceinte, les Rouge et Bleu ont toujours marqué depuis le début de la campagne 2013/2014. Pour qualifier une éventuelle victoire de ses troupes, l'entraîneur rhodanien parle "d'exploit." Un langage que les septuples champions de France n'utilisaient auparavant que pour désigner leurs adversaires continentaux multiples vainqueurs de la coupe aux grandes oreilles... Quart de finaliste de la dernière édition de la compétition, Paris semble armé pour aller voir plus haut. Désormais, la Ligue 1 est devenue un terrain de jeu trop exigu. Pour preuve, les 25 matches sans défaite qu'alignent les partenaires de Zlatan Ibrahimovic en championnat depuis la saison passée. Toutes compétitions confondues, cette série s'étend à 35 rencontres. "En championnat, on maîtrise nos matches. Mais comme à Reims (3-0), ils ne sont pas faciles même si les scores tendent à montrer le contraire...", nuance Laurent Blanc. Fin octobre à Saint-Etienne, sa formation a même été menée 2-0 avant d'arracher l'égalisation dans les derniers instants. La preuve que ce PSG a mûri. Délesté de la pression de la Ligue des champions jusqu'au 18 février, date de son 8e de finale aller, le club du président Al-Khelaïfi va pouvoir se concentrer sur ses tâches domestiques.
L'an dernier, une semaine avant d'affronter Porto avec pour enjeu la 1ère place de leur groupe, les Parisiens avaient chuté en 1/4 de finale de Coupe de la Ligue à... Sainté. Le match à Benfica ne comptant pour rien, ils pourront cette fois se concentrer sans souci sur le déplacement à Rennes en L1 et les réceptions des Verts en 8e de finale de Coupe de la Ligue, puis de leur dauphin lillois, avant la trêve. Le pessimisme est donc de mise pour ceux qui espèrent voir tomber le club de la capitale. "Les équipes sont très motivées pour nous rencontrer et si un jour on n'est pas à 100% physiquement, et surtout mentalement, certaines nous poseront des problèmes et parviendront à nous battre", prévient Blanc. Perfectionniste, l'ex-technicien bordelais pourra toujours motiver ses troupes grâce à la chasse aux records. Si elles restent encore invaincues jusqu'à la 21e journée, elles destitueront Nantes de son record d'invinciblité dans l'élite (32 matches saison 1994/95) si elles battent au Parc des Princes les... Canaris.
Un banc de touche 4 étoiles
Avec 8 buts encaissés, le PSG pourrait également effacer la marque de l'OM version 1991/92 (21 buts contre) voire celle de Reims, Monaco et Nantes qui partage le plus de victoires en 1ère division sur une saison (26 succès). Sans tomber dans un euphorisme exagéré, Paris a un nouvel atout dans sa manche: son banc de touche. Renforcé à l'intersaison, il lui permet à présent de jouer sur tous les tableaux. Eliminé en 1/4 de finale de Coupe de France par Evian, une semaine après sa désillusion barcelonaise en C1 la saison dernière, le PSG a maintenant les moyens de ne plus galvauder ce genre de rencontres. Contre Lyon, Blanc devrait aligner son équipe-type. Mauvaise nouvelle pour ses poursuivants, cela devrait durer jusqu'à la mi-février. Deux mois et onze matches durant lesquels Paris n'aura que la défense de sa couronne nationale en tête. Difficile d'imaginer qu'elle puisse leur échapper. A l'OL dimanche, et aux autres dans l'avenir, de démontrer le contraire.
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